Grève pour le personnel de soutien scolaire : Les manifestants se font entendre

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Les parents du Haut-Saint-François ont eu à composer récemment avec une grève de 24 heures, menée par les membres du personnel de soutien scolaire affilié à la FEESP-CSN, affectant les élèves de notre territoire et du CSS des Sommets.

Le recours à la grève, explique-t-on dans un communiqué de presse, est lié à l’absence de volonté du gouvernement Legault d’offrir des conditions salariales justes et équitables au personnel de soutien scolaire, ainsi qu’à sa vision obtuse du milieu de l’éducation. « Nous ne souhaitions pas en arriver là, mais, dans les circonstances, nous n’avons pas le choix de déclencher la grève », mentionnait Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP-CSN. « Lorsqu’il y a une pénurie de personnel de soutien dans les écoles, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves qui en souffrent. Le gouvernement Legault doit comprendre qu’il y a une multitude de corps d’emploi qui soutiennent l’ensemble des élèves. La grève du personnel de soutien démontre qu’une école ou un centre ne peut même pas ouvrir ses portes sans nous. Pas de service de garde, pas d’entretien, pas de secrétariat, pas de soutien direct aux élèves. C’est tout ça, l’absence du personnel de soutien », renchérit Mme Charland.

« Le travail du personnel de soutien scolaire au quotidien est fondamental. Dès le début de la crise sanitaire, il a été au front pour soutenir les travailleuses et les travailleurs essentiels, notamment par la mise en place des services de garde d’urgence. Pourtant, malgré le caractère essentiel de leur apport à la société, la reconnaissance gouvernementale n’est toujours pas au rendez-vous » signale Nathalie Arguin, présidente de la FEESP-CSN. « S’il est vrai que le premier ministre veut faire de l’éducation une priorité, il doit réfléchir l’école en tenant compte de l’ensemble du personnel, et non pas seulement en fonction de ses priorités électorales », ajoute Mme Arguin.
Le syndicat précise que la question salariale revêt un caractère particulièrement important puisque la grande majorité d’entre eux gagne moins que le salaire moyen du Québec. On ajoute que les travailleurs ont à jongler avec des horaires brisés sur l’ensemble de la journée, et une grande part du personnel de soutien gagne moins de 20 000 $.

D’autre part, le désengagement des travailleurs semble une réalité. « Uniquement au Centre de services scolaire des Hauts-Cantons, nous avons perdu 40 travailleuses et travailleurs au cours de la dernière année. L’avenir des services en éducation est en péril. Il faut trouver des solutions ! », ajoute Julie Bolduc, présidente du Syndicat du personnel de soutien de la CSHC.

Le syndicat reproche au gouvernement de faire passer le béton avant les humains. Il mentionne que le gouvernement prétend ne pas avoir la capacité financière d’accorder un 5 % sur trois ans alors qu’il annonce des investissements de 10 milliards pour creuser un tunnel entre Québec et Lévis.

Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant 35 000 employés de soutien présents dans 31 centres de services scolaire francophones et deux commissions scolaires anglophones. Dans la région de l’Estrie, il compte 1 000 membres. Il s’agit du plus grand regroupement d’employés de soutien scolaire au Québec. Ils sont regroupés par secteur d’emploi : le personnel administratif, le soutien direct à l’élève, les services de garde et le soutien manuel.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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