L’annonce d’un fonds de 2,6 M$ pour l’Association canadienne pour les plantes fourragères s’est faite à la Bergerie Malvibois à Cookshire-Eaton, dans le secteur de Sawyerville.
Le gouvernement fédéral accorde 2,6 M$ à l’Association canadienne pour les plantes fourragères (ACPF) afin d’améliorer la croissance de la luzerne. C’est ce qu’a annoncé Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead et ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, lors d’un point de presse à la Bergerie Malvibois à Cookshire-Eaton, dans le secteur de Sawyerville.
La somme investie servira à trois projets qui permettront d’évaluer et d’améliorer la croissance de la luzerne à l’aide de l’intelligence artificielle et de mettre au point un système canadien de crédits d’émission de carbone pour les prairies. La luzerne est une culture fourragère utilisée par les producteurs pour capturer et fixer le carbone, rendre les éléments nutritifs au sol et améliorer la qualité du sol. D’abord, une somme pouvant atteindre 998 185 $ servira à mettre au point un outil permettant d’améliorer le rendement et la valeur nutritive du fourrage des champs de luzerne à l’aide de l’intelligence artificielle. Cet outil permettra entre autres de déterminer les facteurs agronomiques, climatiques et pédologiques susceptibles d’affecter le rendement de la luzerne. Par la suite, un montant de 996 190 $ sera utilisé pour la mise au point d’un outil pour évaluer et améliorer les taux de survie hivernale de la luzerne et sa persistance, grâce à l’intelligence artificielle en combinant les données et l’imagerie à distance. Finalement, la somme de 621 572 $ servira à élaborer un système d’assurance permettant aux agriculteurs de produire et de vendre des crédits d’émission de carbone, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la conservation des prairies canadiennes. « L’annonce porte sur des projets qui contribueront à la mise au point d’outils qui permettront aux productrices et producteurs agricoles de produire et d’exporter plus de luzerne de meilleure qualité grâce à l’intelligence artificielle, ainsi que de vendre des crédits d’émissions de carbone », mentionne Mme Bibeau.
Les deux premiers projets seront financés par le Programme canadien de priorités stratégiques de l’agriculture (PCPSA). Celui-ci favorise la participation du secteur agricole canadien à l’atteinte des objectifs stratégiques et de croissance du gouvernement du Canada en investissant dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvre par le secteur d’outils et de stratégies pour saisir les occasions créées par ces objectifs et en tirer parti. Le troisième projet sera rendu possible grâce au Programme Agri-assurance qui finance des projets au niveau national et qui sont destinés à aider l’industrie à élaborer et à adopter des systèmes, des normes et des outils permettant d’étayer des allégations relatives à la santé et à la sécurité des produits agricoles et agroalimentaires canadiens. « L’Association canadienne pour les plantes fourragères est très enthousiaste à propos de ce financement du Programme canadien des priorités stratégiques de l’agriculture d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. La luzerne est un ingrédient important qui alimente de nombreux autres secteurs agricoles au Canada et ce financement contribuera à fournir aux producteurs de fourrage de précieux outils d’aide à la décision pour le succès des cultures de luzerne », exprime Cedric MacLeod, directeur général de l’ACPF.
Constituée en 2010, l’ACPF est la porte-parole nationale de tous les secteurs de l’industrie fourragère et herbagère. Son rôle principal est de soutenir l’industrie vigoureuse des fourrages et de réaliser le potentiel du marché intérieur et d’exportation des fourrages.