L’accès au sentier de vélo de montagne se fera par le rang Saint-Paul à Chartierville.
La municipalité de Chartierville pourrait ajouter un volet à son offre touristique. Un comité de bénévoles travaille depuis 18 mois à la préparation d’un sentier de vélo de montagne de sept kilomètres. Les élus seront interpellés pour la prochaine assemblée ordinaire du conseil municipal, afin d’appuyer une résolution permettant au groupe de déposer une demande de financement pour la réalisation du projet.
Le sentier de 7 kilomètres, dont 3 km à la montée et 4 km à la descente, sera de type intermédiaire avec une section plus facile en bas de pente. Il sera situé sur les terres publiques dans le secteur du mont d’Urban, du côté de la municipalité de Notre-Dame-des-Bois. Le seul accès au site se fait par Chartierville au bout du rang St-Paul, d’où l’intérêt des membres du comité. On retrouve déjà dans le secteur différentes activités comme le VTT et le ski hors-piste. « Le but, d’expliquer l’ancien maire Jean Bellehumeur, membre du comité de bénévoles, est d’attirer à Chartierville des gens de l’extérieur. »
Ce dernier mentionne que le projet n’est pas nouveau et faisait partie, à l’époque où il était maire, d’un plan de développement sur 15 ans. Le projet aurait pris son envol lors d’une rencontre de citoyens avec le comité de développement de la municipalité en février 2020. Un comité composé de citoyens, des conseillers Claude Sévigny et Simon Lafrenière, s’est formé et travaille sur le projet. Le dossier est en développement continu, laisse entendre M. Bellehumeur. Certains documents sont nécessaires pour la demande d’aide financière, mais d’autres s’ajouteront en cours de route, explique-t-il. Une démarche est en cours auprès du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles pour obtenir l’autorisation d’utiliser les terres publiques, mentionne M. Bellehumeur.
Le comité doit déposer sa demande au Programme d’aide financière pour les sentiers et les sites de pratique d’activités de plein air au plus tard le 17 septembre prochain. Le programme prévoit une aide financière de 80 % du montant global jusqu’à concurrence de 150 000 $. La municipalité devra apporter sa contribution. Par voie de résolution, elle doit s’engager à combler la différence de 20 % plus les frais non admissibles et l’entretien du sentier. Le comité devrait déposer certains documents, dont le coût approximatif du projet qui pourrait varier entre 87 000 $ et 110 000 $ selon M. Bellehumeur. Toutefois, cet aspect n’était pas complété au moment de l’entrevue téléphonique. Une réponse sera rendue approximativement de quatre à cinq mois après le dépôt de la demande.
Maire favorable
Le maire de Chartierville, Denis Dion, voit le projet d’un bon œil. Précisant qu’il ne pouvait s’exprimer pour l’ensemble du conseil, il affirme être en accord avec le projet. Faisant référence à la résolution, M. Dion mentionne « j’aimerais que ça passe. On ne peut pas passer à côté de ça. On a fondé le festival Musique aux Sommets pour attirer des gens et on s’est mis à rêver à peut-être avoir des promoteurs. On a Lauz Altitude qui est venu, Sentiers frontaliers se sont mis à développer eux autres aussi. On en a des nouveaux qui ont acheté des terrains pour développer. On ne peut pas passer à côté de ça. C’est le tourisme qui va nous faire vivre à long terme. » Le maire semblait plus réticent à définir la position du conseil municipal dans le dossier.
Néanmoins, M. Dion est confortable à l’idée que la municipalité pourrait supporter un montant à plus ou moins 25 000 $. « On a mis 34 000 $ dans notre mini-putt, je ne verrais pas pourquoi on ne serait pas capable de mettre 25 000 $ dans les pistes de vélo de montagne. » Quant aux frais inhérents à l’entretien du sentier, M. Dion ne croit pas que cela représente des frais importants, mais précisait vouloir vérifier. « On entretient déjà des sentiers pédestres. Avec les employés qu’on a, je pense qu’on peut en venir à bout. » M. Dion croit que le projet permettra d’attirer des visiteurs et peut-être éventuellement de futurs résidents. Il souligne que le vélo de montagne est en pleine croissance et les gens qui le pratiquent de 30 à 45 ans correspondent aux petites familles que la municipalité aimerait attirer. Avec le télétravail, M. Dion croit que ce rêve devient de plus en plus accessible. Quant à la résolution, il mentionne que les élus devraient obtenir les documents pour les étudier en atelier de travail une semaine précédant la séance du conseil municipal. Bien qu’il soit ouvert à la résolution, le maire laisse entendre que si les frais sont exorbitants, la municipalité a toujours le loisir de se retirer et retourner la subvention, mais ajoute qu’il faut tenter le coup. « Ce projet-là, ça serait merveilleux, on aurait du vélo de montagne l’été et le ski hors-piste l’hiver. On aurait deux grosses activités pratiquement à l’année qu’on aurait des gens. Plus le Sentier frontalier qui va faire une boucle de 12 km, on peut plus rien demander de plus. Avec la pandémie, le monde a redécouvert la nature, ce n’est pas le temps d’arrêter. »
Conseillers
Les autres conseillers, Nathalie Guesneau, Kenneth Cameron et Claude Gagnon, sont d’accord avec le projet et se disent enclins à voter en faveur de la résolution, mais après avoir pris connaissance de tous les documents requis et conformes pour l’envoi de la demande d’aide financière.