Les étudiants devront porter le masque dans les autobus et aires communes.
À quelques jours de la rentrée scolaire, la nouvelle est tombée, les enfants devront porter le masque dans l’autobus et les aires communes. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, lors de sa conférence de presse concernant le plan de la rentrée.
Le 26 août prochain, près de 1900 jeunes retourneront sur les bancs d’école dans le Haut-Saint-François. Après avoir vécu les 18 derniers mois dans une situation particulière, les élèves et leurs parents espéraient vivre une rentrée normale avec le plan annoncé en juin dernier. « Le plan général, c’est quand même un plan qui permet aux jeunes de vivre une rentrée intéressante », exprimait le ministre lors de sa conférence de presse. Toutefois, quelques mesures doivent demeurer. Bien que le port du masque soit requis pour tous dans les aires communes et les transports, il ne le sera pas dans les classes, le service de garde et à l’extérieur. Dans les salles de cours, en fonction de la distance avec les élèves, les enseignants pourront retirer leurs masques. Cela devrait favoriser l’apprentissage du langage chez les plus petits, estime le ministre. De plus, les bulles-classe seront dissoutes, donc les cours à option au secondaire et le sport-étude pourront revenir. Les activités parascolaires pourront reprendre, mais encore une fois, quelques mesures seront prises. Pour les élèves du primaire, ces activités seront accessibles à tous, sans restrictions particulières. Toutefois, pour les jeunes du secondaire, le passeport vaccinal sera requis pour pouvoir participer à certaines activités jugées plus à risque de contagion. Pour Martial Gaudreau, directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC), ces nouvelles sont très positives malgré tout. Une des priorités du CSSHC était de pouvoir accueillir les jeunes à 100 % dans les établissements et le fait qu’il n’y ait plus de bulle-classe sera très positif pour la santé mentale des élèves. De plus, il affirme que les jeunes du secondaire ont beaucoup souffert de l’absence des activités parascolaires, alors la reprise de ces activités sera bénéfique, selon lui.
Lors de la conférence de presse, le ministre Roberge a également annoncé un financement de 13 M$ de la part du gouvernement pour la mise en place d’un filet scolaire qui vise à aider les jeunes décrocheurs. Avec ces sommes, les Centres de services scolaires (CSS) pourront faire des partenariats avec les organismes communautaires pour prendre contact avec les décrocheurs et tenter de les ramener aux études. Dans le Haut-Saint-François, ce type d’accompagnement était déjà en place avec le programme On vous accompagne dans le Haut. Lors de la rentrée administrative, généralement une semaine précédant la rentrée scolaire, les responsables étaient en mesure de voir quels sont les élèves qui ne prévoyaient pas retourner à l’école. « On s’occupe de faire une relance avec les jeunes qui ne se présentent pas, pour les orienter, soit vers le marché du travail accompagné par les ressources du Carrefour jeunesse-emploi ou vers l’éducation des adultes ou les ramener à l’école secondaire », explique M. Gaudreau. De plus, selon le plan du ministre, les CSS se donnent deux ans d’accompagnement et de soutien pour ramener les jeunes à recevoir les compétences qu’ils étaient en droit de recevoir, ajoute le directeur général. Des cours de rattrapage et du tutorat seront donc proposés aux élèves. À l’instar de la dernière année, deux bulletins seront remis ainsi que deux communications officielles.
Le ministre Roberge tenait également à remercier les jeunes pour leur participation à la vaccination puisque plus de 75 % des 12 à 17 ans sont adéquatement vaccinés. Dans le CSSHC, c’est entre 70 et 79 % des jeunes qui ont reçu leur première dose et 40 % qui sont complètement vaccinés, explique M. Gaudreau. Il travaille donc avec le CIUSSS pour évaluer la possibilité d’installer des cliniques mobiles près des écoles secondaires lors de la rentrée administrative. Advenant les cas positifs dans les établissements scolaires, les CSS devront suivre les consignes de la santé publique. Une rencontre entre le CIUSSS et le CSSHC est prévue le 26 août prochain pour déterminer les mesures à prendre.
La qualité de l’air dans les écoles est également un sujet qui préoccupe plusieurs citoyens. M. Roberge affirme que le gouvernement a investi beaucoup au cours de l’été pour améliorer les systèmes de ventilation afin qu’ils soient rénovés et nettoyés. De plus, dès septembre, des lecteurs de CO2 seront installés dans les locaux des écoles afin de mesurer la qualité de l’air, l’humidité, la température et la quantité de CO2.
Avec ce plan, M. Gaudreau est confiant que les jeunes pourront profiter d’une rentrée plus normale que ce qu’ils ont connu dans la dernière année. Il prévoit également maintenir certaines mesures additionnelles, telles que le lavage des mains puisque ceci a démontré son efficacité, notamment au niveau de la diminution des cas de gastro. Le plan annoncé par le ministre Roberge demeure toutefois sujet à changement au cours des prochains mois selon l’évolution de la pandémie.