Nathalie Bresse, mairesse d’Ascot Corner, se présente aux élections fédérales sous la bannière du Bloc Québécois.
La mairesse d’Ascot Corner, Nathalie Bresse, fait le saut en politique fédérale en tant que candidate sous la bannière du Bloc Québécois. En prenant connaissance du rôle d’un député fédéral, elle s’est rendu compte que ça correspondait à sa personnalité et que ce métier était fait pour elle. À travers son mandat, elle souhaite travailler à protéger le Québec.
Fière partisane du Bloc depuis toujours, elle affirme être pour l’indépendance et la protection du Québec. « Je pense que le Bloc, on n’est pas là pour faire l’indépendance, on est là un peu pour préparer, pour placer nos pions, mais aussi et surtout pour protéger les Québécois », exprime Mme Bresse. Si elle a choisi la politique fédérale plutôt que provinciale, c’est principalement parce que le Parti Québécois n’a jamais remporté dans Mégantic, explique-t-elle. « Je sais que me présenter au provincial, ce serait perdu d’avance. Tandis qu’au fédéral, le Bloc a déjà été là et je pense qu’on a vraiment notre place dans Compton-Stanstead. J’ai une chance de gagner, je suis une gagnante, alors je n’irai pas là où je suis sûre de perdre », lance la candidate.
Pour ces élections, la priorité de Mme Bresse est l’environnement. Selon elle, il est primordial d’agir puisque le Canada est en retard face à la crise climatique. Parmi ses engagements et ceux de son parti, il est important de cesser de subventionner l’industrie des combustibles fossiles. « Le Canada met 10 G$ par année dans les industries de combustibles fossiles et avec le rapport du GIEC, qui est sorti il n’y a pas longtemps, me semble qu’on devrait arrêter ça tout de suite », mentionne la candidate. Le pays doit également renoncer à toute nouvelle hausse de la production pétrolière. De plus, elle croit fermement qu’il faut empêcher l’utilisation du glyphosate en agriculture. « Il y a eu tellement de tollés de partout, du Bloc et des gens, que là, ils (le gouvernement libéral) ont dit OK parfait, on n’acceptera pas le glyphosate pour l’instant, mais on va regarder ça en 2022. Alors moi, je veux être là en 2022 pour m’assurer qu’on fasse attention à l’environnement et qu’on prenne les décisions tout de suite », exprime-t-elle. Concernant l’agriculture, Mme Bresse croit qu’il faut également protéger la gestion de l’offre dans l’accord de libre-échange et s’assurer que « les agriculteurs soient pleinement compensés pour les brèches qu’il y a dans la gestion. » Au niveau de l’assurance-emploi, la candidate croit qu’il faut augmenter l’assurance maladie grave et faire passer la durée des prestations de 15 à 50 semaines. « Les gens qui travaillent et qui ont un cancer, je ne pense pas qu’en 15 semaines, leur radio est faite et qu’ils sont rendus en rémission. Je pense vraiment qu’il faut rallonger ça », ajoute-t-elle. La situation financière des aînés est également un sujet qui préoccupe Mme Bresse. Durant la pandémie, le fait que des jeunes de 16 ans, sans obligations financières, reçoivent 2000 $ par mois avec la Prestation canadienne d’urgence, alors que les prestations pour les personnes âgées sont restées les mêmes, est inconcevable selon elle. Les sommes versées aux aînés doivent non seulement être augmentées, mais ceux-ci doivent également avoir la possibilité de travailler à temps partiel s’ils le désirent sans être pénalisés au niveau de l’impôt, estime-t-elle.
Mme Bresse prévoit faire une campagne en présentiel tout en respectant les consignes sanitaires. Elle souhaite participer à toutes les activités possibles dans sa circonscription, tels que les marchés publics. « Je suis là pour écouter les gens et les représenter à Ottawa », exprime-t-elle.
La candidate est consciente qu’un parti militant pour sa province risque moins d’être élu majoritaire, mais selon elle, un gouvernement minoritaire est plus important puisque la diversité fait que les gens s’écoutent et travaillent ensemble. Elle considère la candidate du Parti libéral comme étant une principale opposante puisque dans les élections passées, les conservateurs n’ont jamais vraiment été une menace pour les libéraux et les bloquistes, mais « il ne faut jamais sous-estimer personne, donc oui présentement, la sortante, c’est Mme Bibeau pour le libéral, mais il ne faut pas oublier qu’il y a d’autres partis », mentionne-t-elle.