Haut-Saint-François : Annonce de 148 nouvelles places en garderie

Places en garderie

Nous apercevons le député de Mégantic, François Jacques, en compagnie du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.

De passage à Coaticook, la semaine dernière, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a procédé à l’annonce de 948 nouvelles places en garderie pour l’Estrie, dont 148 subventionnées à contributions réduites à 8,50 $ par jour, dans trois garderies du Haut-Saint-François. Il s’agit des CPE-BC Uni-Vers d’enfants à East Angus, Ascot Corner et le CPE Il était une fois, au secteur Johnville à Cookshire-Eaton.

Le ministre en a fait l’annonce en compagnie du ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie, François Bonnardel. Les projets, impliquant des constructions, devraient se concrétiser dans un délai de 22 mois. Ils pourront aussi voir le jour avant dans des installations temporaires, d’expliquer le ministre Lacombe.

Au total, le gouvernement Legault prévoit la création de 9 014 places supplémentaires dans les territoires où le besoin est le plus criant. Ce nombre vient doubler celui annoncé en octobre dernier de 4 359 places. « Aujourd’hui, je suis vraiment fier d’annoncer plus de places que promises en octobre dernier lors du lancement de l’appel de projets. Comme gouvernement, on s’est engagé à compléter le réseau des services de garde et on fait un pas supplémentaire en ce sens. En octroyant plus de places que ce qui avait été d’abord prévu, on saute plusieurs étapes en plus de gagner près d’une année de délai dans les territoires où les besoins sont les plus criants. Je sais que ce n’est pas encore parfait et qu’il reste du travail à faire, mais je veux rassurer toutes les familles : nous mettons les bouchées doubles pour développer notre réseau afin qu’il reste à l’avant-garde », de préciser le ministre Lacombe. « Notre région était en déficit criant de places subventionnées, d’ajouter M. Bonnardel. L’annonce est une excellente nouvelle pour nos familles qui pourront bientôt profiter de ces centaines de nouvelles places dans nos services de garde éducatifs à l’enfance. »
Conscient que la problématique de la main-d’œuvre n’est pas réglée pour autant, le ministre Lacombe a rappelé les efforts de son ministère notamment avec le programme travail-études qui permettra à des étudiants du collégial d’être à l’emploi d’un CPE de manière rémunérée durant leurs études. Le programme prévoit une alternance de deux jours au travail et trois jours à l’école.

Les CPE
Pour le CPE-BC Uni-Vers d’enfants, l’annonce signifie 93 nouvelles places dont 31 pour les installations du CPE Fafouin soit 15 pour les enfants ayant moins de 18 mois (poupons) et 16 pour les 18 mois à 3 ans. Ceci permettra au CPE d’atteindre les 80 places allouées à son permis, dont 20 places poupons. « Pourquoi on a favorisé le développement de places poupons, c’est parce que 60 % de notre liste d’attente de familles pour une place en CPE Fafoin sont des enfants de ce groupe d’âges-là », d’expliquer Debbie Fennety, directrice générale du CPE-BC Uni-Vers d’enfants.
Quant aux installations du futur CPE à Ascot Corner, ells seront situées à l’intérieur du parc Goddard et offriront 62 places, dont 10 pour les enfants ayant moins de 18 mois et 52 pour les 18 mois à 5 ans. Le projet se fera avec la collaboration de la municipalité, souligne Mme Fennety.
Pour East Angus, le projet prévoit l’agrandissement des installations Fafouin évalué approximativement à 1 075 000 $ incluant des rénovations au bâtiment actuel. Du côté d’Ascot Corner, il s’agit d’une nouvelle construction évaluée à près de 1,4 M$.

Mme Fennety est évidemment heureuse de l’annonce, mais signale que la liste des enfants en attente est encore élevée. Au moment d’écrire ces lignes, le nombre s’élevait à 244 pour le CPE Fafouin 0-5 ans et à 392 pour le CPE Les Mousaillons 0-5 ans déjà existant à Ascot Corner. En fait, il s’agira du second CPE dans cette municipalité.

Main-d’œuvre
Consciente de la pénurie de personnel, Mme Fennety est confiante de réussir à pourvoir les postes pour l’ouverture des places d’ici 24 mois. « Nous, on va collaborer avec le programme COUD du ministère pour favoriser les gens à aller étudier en Techniques d’éducation à l’enfance pour aller recruter de nouvelles personnes qui auront participé à ce programme-là. » Mme Fennety ajoute que les intervenantes vont poursuivre leurs revendications auprès du gouvernement pour obtenir le redressement salarial demandé. C’est ce qui va aider à attirer les jeunes dans cette profession, d’ajouter la directrice du bureau coordonnateur du Haut-Saint-François. « C’est louable pour ce gouvernement-là de dire qu’on favorise le développement des places en CPE, mais pour nous, un ne va pas sans l’autre », complète-t-elle.

Du côté de Johnville, Isabelle Côté et Vicky Champagne œuvrant déjà dans un CPE à Lennoxville, ont développé le projet du nouveau CPE Il était une fois, qui accueillera 55 enfants dans ce secteur de Cookshire-Eaton. Les intervenantes bénéficient de l’aide de Cookshire-Eaton Innovation et de la municipalité pour mener le projet à bon port. Rejointe au téléphone, la mairesse, Sylvie Lapointe, a confirmé l’intérêt de la ville tout en précisant que la forme restait à déterminer. Quant au site du futur CPE, il reste encore à être fixé, explique Mme Champagne, directrice générale du futur établissement. La construction du bâtiment est évaluée approximativement à 1,3 M$. Mmes Côté et Champagne misent sur l’approche pédagogique nature qui sera mise de l’avant, leurs contacts dans le domaine et les effets bénéfiques du programme COUD pour arriver à pourvoir tous les postes.
Le député de Mégantic et adjoint parlementaire de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation (volet Affaires municipales), François Jacques, se réjouit de l’annonce de son collègue, Mathieu Lacombe. « Depuis plusieurs mois, mon équipe et moi avons multiplié les démarches avec plusieurs intervenants du milieu et du ministère de la Famille dans le dossier des places en services de garde éducatifs à l’enfance dans la MRC du Haut-Saint-François. Je me réjouis devant cette annonce qui répondra à plusieurs besoins exprimés par les jeunes familles du Haut-Saint-François. »

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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