Vente du terrain de golf à East Angus : Une seule offre à 100 000 $

Dossier golf de East Angus

Le secrétaire-trésorier, Bruno Poulin, a procédé devant témoins à l’ouverture de l’unique proposition concernant l’achat du terrain de golf.

Une seule offre de proposition a été déposée pour l’achat du terrain de golf appartenant à la municipalité de East Angus. Il s’agit de l’entreprise Constructions Morin qui propose 100 000 $.

Le secrétaire-trésorier de la municipalité, Bruno Poulin, a procédé le 24 août dernier, devant témoins, à l’ouverture de l’unique offre à la salle du conseil municipal. Le président de l’entreprise, Luc Morin, accompagné de Jessie Kendall, directrice développement des affaires, étaient présents. La mairesse, Lyne Boulanger, assistait également à la rencontre.

L’analyse de l’offre devait se faire en atelier de travail ce lundi 30 août. La décision sera prise lors de la séance régulière du conseil municipal du 13 septembre, d’expliquer Mme Boulanger. Sans parler du contenu de l’offre, la mairesse s’est montrée déçue de n’avoir reçu qu’une seule proposition. « Je suis un peu déçue. J’aurais pensé parce qu’il y a beaucoup de personnes qui nous avaient contactés pour avoir des informations là-dessus, donc moi, je m’attendais à avoir plus qu’une offre. » Comme il y a qu’une seule proposition, elle sera étudiée en comité de travail et c’est tout le conseil qui prendra la décision, de compléter Mme Boulanger.
Projet
Outre le coût d’achat des installations du club de golf 700 000 $ et 100 000 $ pour l’achat du terrain, on prévoit investir 30 M$ sur cinq ans pour construire 12 à 18 immeubles locatifs, des 6 et 12 logements, moyen à haut de gamme. Parmi les hypothèses de travail, le promoteur songerait à déplacer un trou et possiblement le champ de pratique. M. Morin assure que l’objectif est de conserver le club de golf dans sa forme de 18 trous et le volet d’immeubles locatifs serait une façon d’y arriver.

« On a le goût de faire un projet unique en collaboration avec la Ville de East Angus. On voit qu’il y a une problématique de rentabilité par rapport au golf. On s’est donné comme mandat de relever le défi et de trouver des solutions pour tout faire pour garder le golf en opération, puis en même temps construire des immeubles locatifs pour combler un besoin en hébergement ici à East Angus », d’expliquer M. Morin. « Un taux d’inoccupation aussi bas que 0,5 % dans la ville de East Angus, c’est vraiment des raisons comme ça qui nous ont poussés à vouloir investir ici et à faire une différence », d’exprimer Mme Kendall.

« Nous, on a plein d’idées. Dans l’appel de proposition, il demandait trois ans d’opération officielle du club de golf. Nous, on s’engage à respecter ça. On s’engage à le faire, mais en même temps dans ces trois ans-là, on va mettre tout en place pour essayer d’avoir une continuité, mais upgrader l’ensemble du projet pour être capable de le garder fonctionnel », de mentionner M. Morin. Si la proposition est acceptée par la ville et que tout va bien, le promoteur croit être en mesure de débuter les travaux à l’été 2022. M. Morin dispose d’une certaine expérience du récréotouristique pour avoir été propriétaire du Domaine des Montagnais à Val-Racine. Pour le projet, Constructions Morin pourrait avoir des partenaires que ce soit au domaine immobilier ou dans le secteur du golf. « On veut vraiment aller chercher une belle expertise, on veut créer de quoi d’unique », d’insister le promoteur.

Une des hypothèses est de construire des immeubles sur la rue Angus Nord. « Cela demande de modifier un peu les trous. On essaie de garder nos 18 trous. Plusieurs propositions d’aménagement sont sur la table. La configuration risque de changer un peu pour la rue Angus pour permettre de construire des immeubles locatifs. » Dans le projet initial, explique M. Morin, on prévoit un minimum de 108 appartements sur la rue Angus Nord , répartis à l’intérieur d’immeubles de 6 à 12 logements. Certains auront des garages et ascenseurs. On vise aussi une clientèle à mobilité réduite. « Ce qu’on veut, c’est être capable de partir le projet, faire des petits changements tranquillement sans tout virer de bord. Pour les premiers immeubles, il n’y a pas beaucoup de changements à faire. On veut mettre en valeur le site parce qu’on pense que c’est un endroit unique qui mérite d’être pris au sérieux. »

D’autre part, M. Morin n’était pas surpris d’avoir été le seul à déposer une offre. « Je ne suis pas surpris parce que c’est un grand défi de prendre un golf qui est dur à rentabiliser et de satisfaire un peu tout le monde. Les gens vont penser que l’offre n’est pas forte, mais il y a plein de conditions qui nous demandent beaucoup d’investissements pour rendre le projet à terme. » M. Morin considère avoir été au maximum de ce qu’il pouvait offrir. « J’aurais aimé donner plus à la ville, mais il aurait fallu que je paye moins cher le golf », complète-t-il.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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