L’élection du préfet, le 7 novembre prochain, peut sembler anodine pour le commun des mortels, mais elle est fort importante. La personne qui sera élue jouera le rôle de capitaine du vaisseau amiral. Elle doit posséder une vision régionale et être en mesure d’exercer un leadership qui ralliera les 14 maires des municipalités du Haut-Saint-François. Ce n’est pas une mince tâche, car c’est avec l’appui des maires que la MRC sera en mesure de répondre aux besoins des municipalités et par conséquent de l’ensemble de la population. Les citoyens devront donc trancher qui du préfet sortant, Robert G. Roy, ou Marc Turcotte, est le plus apte à assumer cette responsabilité.
Robert G. Roy affirme avoir encore le feu sacré. « Moi, je suis en politique pour servir les gens et non me servir. Quand ils ont des problématiques, je leur dis souvent : tu m’appelles pis on va trouver une solution. Je suis là pour ça et surtout pour développer la MRC de façon globale et jusqu’à présent, j’ai réussi. » Le préfet appuie son affirmation en citant le comité de la route 257 regroupant cinq municipalités. Le partenariat avec la MRC met en évidence la confiance et la collaboration commune pour résoudre une situation qui perdurait depuis de nombreuses années. Cette réalisation, ajoute-t-il, permettra d’améliorer la qualité de vie des gens que ce soit par l’attractivité de nouveaux arrivants, le développement touristique et autres.
M. Roy estime avoir contribué à faire avancer la MRC au cours des dernières années et ce, à différents niveaux, touristique, agricole, industriel et autres. Au chapitre industriel, il est fier d’avoir participé, par de multiples interventions auprès du gouvernement, à obtenir de l’aide qui a permis de maintenir en opération certaines grandes usines qui menaçaient de fermer, et ce au moment fort de la pandémie.
Le candidat est bien conscient de son rôle et en attribue le mérite à la volonté des maires à travailler pour le bien de l’ensemble de la collectivité. « Le préfet est encadré par les maires. On se donne une orientation ensemble à partir d’un plan d’action. Et moi, je m’occupe des dossiers politiques. » Le préfet sortant mentionne travailler principalement avec les maires et les représentants politiques des gouvernements fédéral et provincial.
Parmi ses réalisations, M. Roy mentionne 110 projets d’entreprises aidées par le CLD pour un investissement de 33 M$, l’aide technique aux entreprises, l’Internet haute vitesse, la désignation du parc régional du Marécage-des-Scots à Scotstown, le redressement financier de Valoris et la pérennité de l’Observatoire du Mont-Mégantic. Parmi les projets, il désire poursuivre et compléter ce qui est amorcé comme la route 257, le branchement de l’Internet haute vitesse, la mise à jour du PDZA et d’autres. Il entend également poursuivre son implication pour soutenir les entreprises.
M. Roy avoue caresser un rêve « c’est qu’on ne soit plus une région dévitalisée. Si j’améliore ça, ça veut dire que j’améliore la qualité de vie, les salaires. » Un comité est formé à cet effet, ajoute-t-il.
Pour le préfet, le leadership se résume à la franchise et la discussion. Il estime que cela lui a bien réussi jusqu’à présent.
Marc Turcotte
Le candidat Marc Turcotte souhaite changer la philosophie de la MRC. Il souligne qu’elle (MRC) est devenue comme un intermédiaire entre le gouvernement et les municipalités à travers divers programmes subventionnés et pas assez au service des municipalités alors que ce sont elles qui contribuent financièrement au fonctionnement de la structure. « C’est ça que je veux changer. Je veux faire en sorte que la MRC, comme dans une grande municipalité, devienne un service d’aménagement, d’urbanisme, de développement pour les municipalités locales. »
M. Turcotte précise sa pensée en mentionnant souhaiter que la MRC continue à être l’intermédiaire entre le gouvernement, ses programmes et établir des ponts avec les municipalités pour le développement. Mais elle devrait prioritairement fournir des services aux municipalités locales.
Pour avoir œuvré au sein de plusieurs municipalités, à titre d’urbaniste et aménagiste, M. Turcotte mentionne que divers employés du monde municipal se plaignent en disant « on n’a pas les services qu’on veut. À tort ou à raison », précise-t-il. Le candidat estime que le personnel de la MRC devrait travailler en collaboration avec le personnel des municipalités.
Sur la scène régionale, M. Turcotte souhaiterait que la valorisation des déchets, notamment acheminés chez Valoris, s’effectue à l’intérieur des zones industrielles des municipalités du Haut-Saint-François. Côté touristique, il souhaite développer une formule d’intégration des différents projets sur le territoire, que ce soit les sheds, le parc des Deux Rivières à East Angus, l’étang Cloutier à Cookshire, le Camping Vert à Saint-Isidore-de-Clifton et autres. Il aimerait qu’ils soient mis en commun pour faire une sorte de réseautage afin de faire de la rétention pour le territoire. « La MRC devrait s’initier à aller vers les municipalités et développer un concept de rétention du tourisme. Ça serait merveilleux », d’exprimer le candidat.
N’ayant aucune expérience à titre d’élu municipal, M. Turcotte ne croit pas que cela puisse être une entrave pour assumer son leadership auprès des maires. Il pense néanmoins être capable de faire le pont pour avoir travaillé pendant 20 ans dans une MRC. S’il est élu, le candidat entend appliquer un leadership participatif. « Moi, je vais fonctionner à l’adrénaline que ces gens-là vont me donner. Moi, je suis un gars de consensus et participatif. »
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