Refus par Sherbrooke d’approuver le budget de Valoris : Une méconnaissance du dossier, estime le président de la régie

Robert Roy

Le président de Valoris, Robert G. Roy, est d’avis que le refus d’approuver le budget de la régie serait attribuable à une méconnaissance du dossier.

Robert G. Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François et président de la Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke, croit que la décision de la ville de Sherbrooke de ne pas adopter le budget 2022 de Valoris et de demander une révision à la baisse du tarif du tonnage à 200 $ serait attribuable à une méconnaissance du dossier.
M. Roy souligne que les trois conseillers municipaux de la ville de Sherbrooke qui siégeaient au conseil d’administration de Valoris ont été défaits lors de la dernière campagne électorale municipale ou se sont retirés. « Il n’y a plus personne pour expliquer le budget. J’aurais aimé que Mme Beaudin (Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke) m’appelle pour mieux comprendre et on aurait pris le temps de lui expliquer. Quand on va avoir expliqué, ils vont comprendre », d’exprimer M. Roy.
Respectant la prise de position de la ville de Sherbrooke, la MRC du Haut-Saint-François a suspendu l’adoption du budget 2022 de Valoris. M. Roy voit ce report comme une opportunité pour bien expliquer la teneur du budget. « Moi, ça va me permettre d’expliquer aux nouveaux maires qui sont entrés le pourquoi on a décidé cette orientation. Eux (les maires) quand ils vont se faire poser des questions, ils vont être dans la capacité de répondre. »
M. Roy mentionne que « ce n’est pas une entité municipale qui va décider pour une autre entité municipale. Quand tu es une régie, c’est le conseil d’administration qui décide. » Le président de Valoris mentionne que sa tâche sera d’expliquer aux nouveaux membres du conseil d’administration « pourquoi on est arrivé à ce montant-là ? »
Dans un communiqué de presse, la MRC du Haut-Saint-François mentionne que « l’établissement du tarif d’enfouissement est donc un exercice stratégique et rigoureux, car la capacité d’investir la mise de fonds dans la relance du tri en dépend. La tarification doit être vue comme un investissement environnemental, économique et social. En plus de la performance de détournement qui en découlera, cet investissement permettra aux deux copropriétaires des économies substantielles en payant moins de redevances à l’enfouissement, en recevant un retour de redevances plus important et en réduisant les émissions de GES de plus de la moitié. Les partenaires pourront alors l’investir dans d’autres priorités ou dans le tri à la source. » La MRC du Haut-Saint-François a profité de la dernière séance ordinaire pour déléguer les trois maires qui siégeront au sein du conseil d’administration de Valoris. Il s’agit des maires de Bury, Denis Savage, East Angus, Lyne Boulanger et de Weedon, Eugène Gagné.
Impact
M. Roy mentionne que dans l’éventualité où le budget ne serait pas adopté, Valoris ne pourra appliquer la réduction du tonnage annoncée de 220 $ la tonne. L’ancien tarif de 241 $ la tonne sera toujours en force. M. Roy ajoute que sur le 220 $ annoncé, 110 $ est affecté à la dette. Valoris a un actif de 40 M$, précise-t-il.
Le président de Valoris soutient que le surplus de la régie de 3 M$ équivaut à peine à 20 % du budget de fonctionnement de la régie qui est de 16,5 M$. Ce dernier estime que ce pourcentage est essentiel pour assurer le bon fonctionnement d’un organisme qui se respecte. D’autre part, M. Roy aimerait bien repartir la ligne 2 (résidentielle) au cours de 2022. Pour ce faire, il est toujours dans l’attente d’une réponse favorable du gouvernement du Québec. En entrevue sur les ondes du 107,7, le président de Valoris confiait à Martin Pelletier « j’ai de la difficulté à concevoir qu’on ait de la misère à reconnaître Valoris comme projet pilote quand on a tous les équipements. Dernièrement, Beauce-Artigan ont eu une subvention de 2 M$ pour faire des tests comme nous, alors que nous, on a tous les équipements et eux vont devoir les acheter. » Le prochain conseil d’administration de la régie est le 9 décembre.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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