Violence conjugale et sexuelle basée sur les genres dans le HSF : Création d’un outil d’intervention collectif pour contrer ce phénomène

CDC HSF

Nous apercevons de dos et de gauche à droite, Marilyn Ouellet de La Passerelle, l’agente de la Sûreté du Québec, France Dubé, Jinny Mailhot et Julie Blackburn de la CDC du Haut-Saint-François et Sabrina de La Méridienne.

Le Centre des Femmes La Passerelle, la maison d’hébergement La Méridienne et la Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François ont jeté les bases pour doter le territoire d’un outil d’intervention collectif pour contrer les violences conjugales et sexuelles basées sur les genres.
Les initiateurs de la démarche sont à mettre en place avec d’autres intervenants, le Réseau des partenaires du Haut-Saint-François uniEs contre les violences basées sur le genre. Une première rencontre a eu lieu et les participants ont tous convenu de se revoir en janvier prochain. L’objectif, expliquent Jinny Mailhot, Julie Blackburn et Julien Fontaine-Binette, tous de la CDC, est de développer le réseau à travers l’expertise de chacun pour intervenir selon des axes qui seront développés en collégialité. À travers cet outil, on souhaiterait mettre en place un observatoire Vigie-violence du Haut-Saint-François où circulerait l’information et l’expertise. On désire également travailler sur le changement de pratique tout en informant et sensibilisant la population. Tout cela pourrait s’inscrire à l’intérieur d’un plan quinquennal.
Selon Mme Mailhot, « il y a beaucoup d’enjeux sur le territoire lié aux violences faites aux femmes au sens large (transgenre et autres). Le réseau permettra de voir où est-ce qu’on peut aller changer des choses, des façons de faire qui sont endémiques et qui ont des conséquences néfastes. » Changer les choses, ajoute-t-elle, « c’est le genre de travail qu’on peut faire quand on se met ensemble des partenaires différents. Ce n’est pas vrai qu’on n’a pas d’expertise dans le Haut-Saint-François. On a La Passerelle, La Méridienne, le Centre de services scolaire, la Sûreté du Québec et d’autres organismes peuvent nous permettre de cibler certains lieux dans lesquels il y a davantage de violence, de comportement où on pourrait intervenir de manière plus efficace, parce qu’il y a une expertise autour de la table. »
Des partenaires sont déjà ciblés et ont signifié leur intérêt à participer. Outre les organismes qui ont initié la démarche, nous retrouvons la Commission scolaire Eastern Townships, la polyvalente Louis-Saint-Laurent, la Sûreté du Québec, le CALACS-Estrie, le CAVAC et le CIUSSS. « On commence tranquillement à se mettre en réseau, à se rencontrer, à réfléchir ensemble. Il y a une première réflexion de faite, mais on poursuit cette réflexion en élargissant le groupe. On va aller étape par étape. On va réfléchir ensemble sur ce qu’on veut prioriser, ce qu’on veut mettre en action avec les partenaires. Il faut créer des moments pour se voir, parler des enjeux et améliorer nos actions collectives. Chacune des organisations fait des actions, faut juste être capable de faire des ponts, maximiser nos actions, nos projets en collaboration avec d’autres acteurs qui ont d’autres expertises », d’exprimer Mme Mailhot.
France Dubé, policière à la Sûreté du Québec du Haut-Saint-François, mentionne que le corps policier effectue déjà diverses interventions et de sensibilisation, mais se dit ouverte à trouver de nouvelles façons d’innover. « La SQ, on a quelque chose à faire dans le groupe, c’est juste de voir où on s’en va dans ça et où notre intervention peut aider. » Marilyn Ouellet, du Centre des femmes La Passerelle, admet qu’il y a beaucoup de travail à faire, mais note la volonté des partenaires à vouloir travailler ensemble. Pour Mme Ouellet, le simple fait de parler de violence conjugale et sexuelle fait qu’on avance déjà parce que ça n’existait pas avant. Déjà là, c’est un immense pas pour éradiquer les violences. « Si l’on peut éviter que les femmes deviennent des victimes, ça sera déjà ça » d’ajouter Sabrina de La Méridienne. « Nos premières attentes, mentionne Mme Blackburn, c’était d’être capable de s’asseoir autour de la table. La suite, ça va être de poursuivre à se parler. On a présenté c’est quoi on veut faire et comment travailler ensemble. »

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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