Commission municipale du Québec : L’ex-mairesse de Cookshire-Eaton coupable de deux manquements

Sylvie Lapointe

Reconnue coupable de deux manquements, l’ex-mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, attend la sanction du juge.

Reconnue coupable de deux manquements sur les 21 qui lui étaient reprochés au code de déontologie, l’ex-mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, est dans l’attente de la sanction que lui décernera le juge Joseph-André Roy de la Commission municipale du Québec.
Mme Lapointe avait déjà admis sa culpabilité sur le chef 19, soit : « Le ou vers le 14 septembre 2020, avoir utilisé ou avoir permis d’utiliser les ressources ou services de la municipalité (deux employés du Service des travaux publics), à des fins personnelles ou à des fins autres qu’aux activités liées à l’exercice de ses fonctions, pour le déplacement d’un équipement du Manoir de l’EAU VIVE, manquant aux obligations prévues à l’article 4 du Code. » L’ex-mairesse a également été reconnue coupable envers l’article 15 soit « du 9 novembre 2020 jusqu’au 1er décembre 2020, s’être prévalue de sa fonction pour influencer ou tenter d’influencer la décision du directeur général, de l’inspectrice municipale et des membres du conseil municipal afin qu’une rencontre ait lieu avec les représentants du Manoir de l’EAU VIVE concernant leur projet d’agrandissement, manquant ainsi aux obligations prévues à l’article 1 alinéa 4 du Code. » Selon Mme Lapointe, cette infraction fait référence à « quand j’ai demandé au directeur général de mettre à l’ordre du jour que les propriétaires voulaient une rencontre avec les conseillers. J’ai demandé de mettre à l’ordre du jour une rencontre, je ne vois pas le pourquoi du manquement », estime-t-elle. L’avocat de Mme Lapointe a effectué des représentations auprès du juge en demandant une recommandation, alors que la partie adverse recommanderait des journées de sanctions. Mme Lapointe croit qu’elle pourrait être amenée à rembourser des journées de rémunération à la municipalité en guise de sanction.
Amère
Bien qu’elle soit relativement satisfaite du jugement, Mme Lapointe avoue demeurer amère. Cette histoire, explique-t-elle, « aurait pu se régler autrement que ça, par une rencontre plutôt que d’entraîner des frais de plus de 30 000 $ à la municipalité et ce n’est pas fini. » Mentionnons que les frais d’avocat de l’ex-mairesse sont défrayés par la municipalité de Cookshire-Eaton. « Moi, tout ce que je voulais, c’était avoir un projet pour la municipalité qui crée des jobs. » Rappelons que l’audience de Mme Lapointe s’était déroulée en pleine campagne électorale. Elle ne va pas à dire que cela lui a coûté son poste, « mais ça n’a pas aidé », complète-t-elle.

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