Martial Gaudreau, directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons.
Après des vacances de fin d’année prolongées et un retour en classe en virtuel, les élèves sont à nouveau dans les écoles en présentiel depuis lundi. Selon Martial Gaudreau, directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC), ce retour est une nécessité pour les parents qui ont besoin d’aide afin de pouvoir travailler dans la journée. Malgré le risque de propagation toujours présent, M. Gaudreau s’estime optimiste quant à ce retour.
Selon le directeur du CSSHC, ce retour en classe devait avoir lieu. « Les parents ont besoin de quelqu’un qui s’occupe des enfants de jour pour travailler. Je regarde dans nos services de garde, j’ai entre 15 % et 50 % de fréquentation. Quand la moitié de l’école est présente au service de garde, aussi bien ouvrir l’école », exprime-t-il. Le directeur demeure tout de même conscient qu’avec un retour en présentiel, la possibilité de devoir refermer des classes occasionnellement lors d’éclosion est envisagée. Depuis maintenant, près de deux ans que la population mondiale vit avec la COVID et tout le monde doit s’adapter, estime M. Gaudreau. « J’entrevois ça avec optimiste et résilience, on n’a pas le choix, c’est la situation présentement. »
Le ministère annonçait également qu’il y aurait possiblement un report des examens ministériels et des bulletins de janvier. Émettre un bulletin, c’est dans la loi, explique le directeur, alors pour avoir un report, il doit y avoir une modification législative. Le bulletin de janvier sera le premier émis pour les jeunes du primaire et du secondaire cette année. M. Gaudreau croit qu’après six mois, les enseignants sont aptes à poser un jugement sur le rendement des jeunes, même sans examens ministériels. « De pouvoir repousser un peu le bulletin pour pouvoir compléter les résultats une fois qu’on sera revenu un peu plus à la normale, je pense que c’est une bonne nouvelle pour les enseignants. Pour le jugement et la note, je n’ai pas d’inquiétude », explique-t-il. Selon lui, dans le CSSHC, très peu d’élèves seront touchés par le report des examens, même que celui-ci pourrait permettre aux jeunes d’avoir un contexte plus favorable considérant la complexité de l’enseignement en ligne.
Le gouvernement a également annoncé que les élèves du primaire recevront des boîtes de tests rapides. Puisque les tests PCR ne sont plus accessibles à toute la population, en ayant des boîtes à la maison, les parents pourront tester leurs enfants si ceux-ci développent des symptômes et ainsi prévenir la propagation. Concernant les deuxièmes doses de vaccins pour les élèves du primaire et les troisièmes pour ceux du secondaire, M. Gaudreau souhaite être en mesure de les offrir à même les établissements scolaires. Toutefois, avec les difficultés de main-d’œuvre dans le milieu de la santé, il comprend la complexité.
Mentionnons que les syndicats de l’enseignement doutent de la stratégie du gouvernement et craignent pour la sécurité des professeurs. Ils réclament le masque N95.