Nous apercevons de gauche à droite Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead, Sabrina Denault Lapointe et Jinny Mailhot, respectivement présidente et directrice de la CDC du HSF et le préfet de la MRC du Haut-Saint-François Robert G. Roy.
La Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-François (CDC) et ses partenaires bénéficieront d’une aide de 237 000 $ pour mettre sur pied le Réseau des partenaires du HSF UniES contre les violences basées sur le genre.
C’est la députée de Compton-Stanstead et ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, qui en a fait l’annonce lors d’une conférence de presse tenue dans les bureaux de la CDC du HSF. Le montant provenant du Fonds de réponse et de relance féministes du Canada permettra à la CDC et ses partenaires de mener une importante mobilisation du milieu visant à contrer la violence conjugale et sexuelle fondée sur le genre. « Le fonds de relance offre aux organismes la flexibilité nécessaire pour répondre aux problèmes systémiques qui doivent être résolus pour mieux reconstruire et faire progresser. Sachant que la MRC du Haut-Saint-François est particulièrement touchée par la violence conjugale, je salue le leadership de Jinny et de toute l’équipe de travail qui s’est engagée à créer un milieu de vie sain et sécuritaire pour tous », de mentionner Mme Bibeau. Le préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert G. Roy, mentionne « que l’enjeu de la violence faite aux femmes est malheureusement une réalité peu reluisante dans notre territoire. Dans le Haut, il y a 2,1 % de plus d’agressions sexuelles rapportées à la police au prorata de sa population que la moyenne canadienne. »
Sabrina Denault Lapointe, présidente de la CDC, mentionne que des organismes comme La Méridienne, maison d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, ainsi que le Centre des Femmes du Haut-Saint-François et La Passerelle sont déjà impliqués à titre d’experts en plus de tous les membres de la CDC. Mais d’autres organismes seront invités à prendre part au Réseau. D’ailleurs, une rencontre est déjà prévue le 26 avril prochain auquel devraient participer l’ensemble des partenaires. Un plan d’action et des actions sont déjà prévus pour la première année, d’exprimer Sabrina. « Juste en mettant ensemble des gens de différents secteurs à l’intérieur d’une salle, on est déjà capable de faire des liens et de développer de nouvelles actions pour de nouveaux projets. Ce qui est intéressant, c’est de travailler de façon multisectorielle, ça va nous permettre de rejoindre le plus de gens possible pour les sensibiliser à la cause », d’ajouter Mme Mailhot.
Parmi les activités prévues au cours de l’année, Mme Denault Lapointe parle de faire une nouvelle capsule dans le cadre de la campagne de sensibilisation Elle n’a pas dit oui. Une activité de sensibilisation avec les pères à ce qu’ils peuvent faire pour aider à la charge mentale des mamans. Mettre en place un observatoire Vigie-violence afin de se tenir informé et aussi dans l’objectif de créer des outils de sensibilisation pour la population. On entend également réaliser une recherche-action sur les politiques et les pratiques inclusives pour l’accessibilité des femmes et des filles dans tous les milieux (scolaire, emploi, politique, etc.). On désire aussi faire une petite tournée dans le cadre du Continuum de services pour sensibiliser les gens aux oppressions genrées. D’autres actions se définiront en cours de route et seront prises en main par les divers partenaires, d’expliquer Mme Mailhot. L’aide financière obtenue par l’organisme permet l’embauche d’une ressource qui veillera à coordonner tout ce beau monde dans leurs actions respectives et collectives.
Mmes Denault Lapointe, également directrice de l’organisme La Relève, mentionne que la violence est partout. « Quand elles reviennent dans les organismes, des fois dans les ateliers, elles restent un peu plus longtemps et se confient. Tous les organismes disent que la violence est bien présente. »
Mentionnons que Le Réseau, issu de la Table de concertation et de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est un projet de trois ans, mais qui pourrait perdurer dans le temps, d’exprimer Jinny Mailhot, directrice de la CDC.