Un CPE temporaire à Johnville en attendant le permanent : L’église Notre-Dame-de-la-Paix accueillera les enfants

CPE JOhnville

Nous apercevons de gauche à droite, Isabelle Côté, Vicky Champagne et le maire de Cookshire-Eaton, Mario Gendron.

La municipalité de Cookshire-Eaton fera d’une pierre deux coups en accueillant de façon temporaire, dès juin prochain, si tout va comme prévu, le CPE Il était une fois,  à l’intérieur de l’église Notre-Dame-de-la-Paix, à Johnville. Le projet permettra de mettre le bâtiment à niveau en plus de bénéficier d’aide gouvernementale.
Le maire de Cookshire-Eaton, Mario Gendron, travaille depuis plus d’un an à trouver une nouvelle vocation pour le bâtiment dont la municipalité est propriétaire. Une aire de repos est déjà prévue pour une partie de l’église et un autre projet, peut-être une école de musique, pourrait suppléer au CPE lorsqu’il sera établi dans son bâtiment permanent situé juste derrière l’église sur la nouvelle rue qui est à développer.
Isabelle Côté, originaire de Johnville, et Vicky Champagne, de Sherbrooke, sont toutes deux éducatrices et rêvent de partir leur garderie à vocation verte. La demande est tellement forte pour les places que le ministère autorise à certaines garderies de s’installer dans un local temporaire, le temps que les installations permanentes soient complétées, ce qui est prévu pour août 2023. « Si le CPE obtient le feu vert, il sera un des premiers au Québec », de préciser les intervenantes. Pour le CPE permanent, le permis autorise 55 places dont 15 poupons et 40 de six mois à 5 ans. Cependant, le nombre est moindre pour un permis temporaire. Dans cette hypothèse, le CPE pourra accueillir 32 enfants et aucun poupon.
Toutes deux avec l’aide de la municipalité sont en voie de réaliser leur rêve. « J’ai commencé un cours en gestion et plus ça avançait, je me disais : j’aimerais ça partir une garderie, pis finalement j’en ai parlé avec Isabelle. On rêvassait à ce qu’on voulait comme garderie. On pensait s’affilier à une garderie pis nous, on a décidé qu’on partait vraiment de zéro. » Les éducatrices mettront en place une pédagogie nature. « La pédagogie nature, c’est de préconiser les activités extérieures, de jouer avec du matériel polyvalent, apporter la nature à l’intérieur du CPE aussi pour les plus petits. Pour nos grands, c’est pratiquement les trois quarts de la journée à l’extérieur. Ça peut aller jusqu’aux siestes, les dîners à l’extérieur. C’est l’enfant qui est maître de découvrir son environnement. De là émerge beaucoup de créativité chez les enfants aussi. » Les intervenantes entendent utiliser le milieu au maximum. La proximité du parc écoforestier, l’accessibilité à des vergers et éventuellement un jardin communautaire constituent des attraits importants pour les éducatrices. Le maire, Mario Gendron, ajoute que la nouvelle rue sur laquelle se trouvera le CPE donnera accès directement à l’école primaire qui est à vocation santé globale. La municipalité facilitera également l’accessibilité au centre communautaire. « Tout ce milieu-là cadre bien avec l’orientation de la nouvelle garderie », d’exprimer le maire.
Coûts
La mise à niveau du bâtiment notamment pour le CPE demande un investissement de la part de la municipalité qui pourrait osciller autour de 70 000 $. Toutefois, la municipalité pourrait bénéficier d’une aide financière pouvant aller jusqu’à 56 000 $. « On ne débâtit pas. Il n’y a pas tant de choses à faire. On rend ça adaptable pour le CPE », d’exprimer M. Gendron. Outre le rafraîchissement des lieux, on prévoit entre autres adapter les salles de bain, les sorties, la cuisinette, le vestiaire, tables à langer. Certains équipements et meubles du CPE seront transférés dans le local permanent lorsque le moment sera venu.
M. Gendron mentionne que le projet global sera soumis au ministère de façon claire, présentant les trois projets soit l’aire de repos auquel la municipalité a déjà prévu un budget de quelque 65 000 $, celui du CPE comprenant les équipements et ameublements et les travaux de mise à niveau du bâtiment. « On fait tout entrer dans le même plan, mais l’architecte David Leslie va séparer tout ça avec trois colonnes de chiffres. »
Aide municipale
La municipalité s’implique à fond dans le projet de CPE. En plus de réduire le coût d’achat du terrain dont elle est propriétaire, la municipalité fera à ses frais les travaux permanents concernant le branchement du bâtiment permanent. « Pour la municipalité, le fait d’avoir un CPE, c’est un levier pour les ventes de terrains. Depuis que le mot CPE est dit dans les journaux, les médias, il y a des gens de Sherbrooke qui m’appellent : on peut-tu avoir des terrains près de la garderie ? », d’exprimer le maire avec enthousiasme. La municipalité travaille à ouvrir une nouvelle rue, juste derrière l’église, pouvant accueillir 18 résidences. Le maire souhaite que les travaux puissent se mettre en branle vers l’été ou l’automne prochain pour compléter la rue à l’été 2023.
Informations
Pour les personnes désireuses d’obtenir davantage d’informations concernant le CPE Il était une fois, il est possible de consulter la page Facebook CPE Il était une fois. Nul doute que le nouveau service correspond à une forte demande puisque les responsables disposent déjà d’une liste d’une soixantaine de noms alors que le permis est de 55 places. Le projet permanent de CPE, comprenant un bâtiment préfabriqué est de l’ordre de 1,2 M$ et doit être livré, au plus tard pour août 2023.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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