Luc Pallegoix expose Les Boulingrins à Sherbrooke

Luc Pallegoix

On peut voir Luc Pallegoix devant trois de ses cinq œuvres exposées au Café SOKO de Sherbrooke.

L’artiste de Saint-Isidore-de-Clifton, Luc Pallegoix, présente au Café SOKO de Sherbrooke son exposition Les Boulingrins.
Sa dernière exposition remonte avant la pandémie, en 2019. Il présentait au Centre culturel Yvonne L. Bombardier deux séries photographiques appelées Le cerf ectomorphe et Les petits mondes. La première étant une série de photos d’hommes avec des têtes de cerfs alors que la seconde propose une vision distordue de notre environnement.
Confiné pendant la pandémie en raison d’une vulnérabilité immunologique, l’artiste vivant à Saint-Isidore-de-Clifton en profite pour coécrire et réaliser, avec son partenaire de longue date, Sylvain Dodier, une série d’émissions culturelles présentées en web diffusion directe, attirant près de 16 000 personnes la première année.
Cet univers numérique le porte à redécouvrir la matérialité des médiums physiques. À ce moment, il peint et encaustique des panneaux de contreplaqué de bois comme des boiseries précieuses, puis les perce et les brode d’éléments d’architecture classique, de joaillerie, d’ébénisterie et plus généralement d’ornementation.
« La pandémie n’a pas affecté ma créativité, au contraire, et à vrai dire, j’ai été plutôt occupé. Le fait d’être strictement confiné pendant presque deux ans m’a amené à vouloir retoucher la matière brute, créer, construire quelque chose de bout en bout. »
De là est née la première ligne de la collection Les grandes boiseries, Les Boulingrins, une série de cinq œuvres qui est exposée au Café SOKO depuis le 8 mars. En plus de ces œuvres, il y en aura une autre à valeur symbolique selon Luc Pallegoix. « Récemment, j’ai obtenu la citoyenneté canadienne et l’une de mes œuvres présentées sera une couronne de Saint-Édouard. C’est un symbole du gouvernement et du parlement canadien entre autres, en plus de se retrouver sur les papiers d’immigration. Cette broderie comporte 40 pièces et plus de 250 perles de lave », explique-t-il.
Il ajoute concernant sa série de broderies exposée au Café SOKO de Sherbrooke « j’avais envie de faire de l’art pour faire de l’art. Pas pour choquer ou bouleverser les gens, pas pour dénoncer quelque chose. J’avais envie de parler et de faire parler d’autres choses que la pandémie et des moments difficiles qu’on vit depuis quelques années. J’avais envie de faire du bien à l’âme. De rejoindre les gens par l’art. »
Luc Pallegoix sera résident au Café SOKO du 24 avril au 24 juin en plus de préparer la réouverture de l’Atelier Aukland qu’il partage avec son conjoint, Sylvain Dodier.

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