Le kiwi est une plante grimpante, les agriculteurs projettent d’installer une structure en acier au cours des prochaines semaines.
Le couple Annick Lauzon et Francis Tremblay, de Cookshire-Eaton, sort des sentiers battus et innove, pour ainsi dire, en lançant une production de mini kiwis, le Kolomikta.
Encore à l’étape de début, cette plante qui mettra cinq années avant de produire au maximum de sa capacité, entame sa deuxième année et devrait donner ses premiers fruits à la fin de l’été 2023. Nos producteurs, en devenir, ont planté 250 plants sur une superficie d’un acre et demie à la fin de l’été 2021. Parmi les plants, principalement du Kolmikta, on retrouve également de l’Arguta qui lui, mettra cinq ans avant de produire. Au moment de l’entrevue, ils étaient dans l’attente de voir si les plants avaient survécu aux rigueurs de leur premier hiver.
Le couple ne semble guère angoissé de voir les résultats. « On ne peut rien y faire, de toute façon », de lancer avec philosophie, Mme Lauzon. Son partenaire est du même avis et ajoute « le pire qui va arriver est que les tiges qui ont poussé, elles auront séché et vont mourir puis vont retiger et repartir. On ne risque pas de perdre la production, mais ça pourrait la retarder », d’indiquer Francis Tremblay.
Le projet mijotait depuis quelques années. « On voulait faire de quoi, on avait pensé à des fraises et finalement en parlant avec mon boss, qui me parlait de mini kiwis, je savais que c’était une bonne idée », d’exprimer Mme Lauzon. « On s’est dit : on ne veut pas faire la même chose que nos voisins. On cherchait une culture nouvelle, il y a tellement de maraîchers. On songeait à développer une culture qu’on retrouve peu en région. On a choisi le mini kiwi parce qu’il n’y en a pas dans la région, parce que ça goûte bon, ça n’a pas besoin d’être épluché, ça contient beaucoup de minéraux, potassium, calcium, magnésium, phosphore, beaucoup de vitamine C et E, des fibres et des antioxydants. C’est un fruit sucré, on n’a pas besoin d’enlever la pelure, ce n’est pas poilu, c’est comme un gros raisin vert », d’indiquer le couple.
Bien que la culture de mini kiwis s’inscrit comme un essai, le couple prend le projet au sérieux et a bien fait ses devoirs en préparant un plan d’affaires. L’entreprise Kiwi & Compagnies est prête. Si tout va comme prévu, on pourrait récolter 325 kilos de kiwis la première année de récolte et plus de 650 kilos à la cinquième.
Débouchés
Le mini kiwi pourrait trouver facilement preneurs. Déjà, des restaurateurs se sont montrés intéressés par ce fruit et certains sont prêts à le transformer pour faire des recettes. Mais Annick et Francis aimeraient l’offrir à coût abordable aux consommateurs. Éventuellement, ils souhaiteraient aménager un kiosque sur le bord de la route et offrir leurs produits aux gens. Si jamais la production n’était pas suffisante à la première année de récolte, on songe à offrir le fruit aux divers marchés publics de la région afin de donner la chance aux gens de découvrir le mini kiwi.
Autre culture
Plein de fougue, le couple n’entend pas se limiter aux mini kiwis. Il caresse le projet de démarrer une culture d’asperges. Ils entament la deuxième année de préparation du sol et prévoient planter 10 000 asperges sur un acre au printemps 2023. Tout comme le mini kiwi, ce type de culture n’est pas courant en région. Comme si cela n’était pas suffisant, on y cultive également divers produits dans un jardin de plus de 250 pieds.
Tout cela se fait à travers le travail régulier, temps plein, de nos deux jeunes producteurs. « On est pas mal occupés », lancent-ils en riant d’un regard complice. Ils admettent néanmoins que leur rêve, à long terme, serait de développer leurs cultures et d’en vivre.