Claude Belleau, nouveau directeur général chez Valoris.
« On regarde l’avenir avec une certaine forme de sérénité. » C’est de cette façon que le nouveau directeur général du Centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke (Valoris), Claude Belleau, entrevoit les années à venir. En poste depuis plus d’un mois, il s’est dit interpellé par la possibilité de s’impliquer dans un projet d’environnement majeur.
Déjà connu dans la région pour sa contribution au succès d’Estrie Aide, M. Belleau affirme avoir suivi la progression de l’entreprise depuis le début et connaître les défis qu’il a devant lui. Malgré un changement de direction, les enjeux restent les mêmes, estime-t-il.
Selon M. Belleau, il est important de se pencher sur le problème de l’enfouissement. Tous sont d’accord avec le fait que nous devons, comme société, enfouir moins. L’équipe de Valoris et M. Belleau en sont bien conscients, mais ce dernier rappelle que « pour enfouir moins, il faut inévitablement produire moins de déchets. Il ne faut pas apprendre à jeter moins, mais à jeter mieux. Nous qui sommes, disons-le, au bout de cette chaîne, constatons une quantité phénoménale de déchets destinés à l’enfouissement. »
Le directeur général estime qu’il est important que la population ait de l’information et qu’il puisse y avoir un dialogue afin que les citoyens comprennent que les déchets ne disparaissent pas une fois qu’ils ont quitté le bord de votre rue vers un centre d’enfouissement. Encore aujourd’hui, de 40 à 50 % de ce qui se retrouve dans les bacs noirs sont des matières organiques qui devraient se retrouver dans les bacs bruns. Pour M. Belleau, il est important qu’un processus de sensibilisation soit enclenché pour permettre un meilleur tri à la source.
D’autres projets sont en évolution au sein de l’entreprise comme l’agrandissement du site d’enfouissement technique de Bury et la relance du tri mécano biologique. Cette technique consiste à extraire des matières recyclables et compostables directement des sacs d’ordures.
Le coût de la vie ne cessant d’augmenter à tous les niveaux, le directeur général n’exclut pas qu’il y ait des hausses à venir, mais il assure que ce ne sera pas pour les deux prochaines années. « Valoris n’est pas là pour faire de l’argent, mais bien de s’assurer d’une meilleure gestion des matières résiduelles dans nos collectivités », de s’exprimer M. Belleau.
« J’aimerais remercier et donner le crédit à Denis Gélinas et à l’équipe pour avoir amené l’entreprise à une stabilité financière et avoir mené à terme le plan de redressement. Maintenant, allons de l’avant. Les clefs sont toujours en amont de nous », conclut-il.