Près de 25 intervenants d’une quinzaine d’organismes participaient à la première rencontre du réseau des partenaires du Haut-Saint-François uniEs contre les violences basées sur le genre.
Le Réseau des partenaires du Haut-Saint-François uniEs contre les violences basées sur le genre a tenu une première rencontre, histoire de prendre le pouls sur le terrain, définir collectivement des enjeux et préparer le terrain pour un plan d’action quinquennal.
Près de 25 personnes représentant une quinzaine d’organismes provenant du monde communautaire, scolaire, de la santé, de la sécurité publique et autres du territoire et de l’ensemble de l’Estrie participaient à la première de deux rencontres, dont la seconde est prévue à l’automne.
En guise d’introduction, les intervenantes hôtes ont pris soin de présenter le réseau. Jinny Mailhot, directrice de la Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François, a rappelé l’origine de la démarche découlant de l’urgence de mettre en place un lieu de concertation afin de lutter contre les violences basées sur le genre dans le Haut-Saint-François. S’enchaînait la présentation des différents acteurs gravitant autour du réseau ainsi que les deux organismes experts dans le Haut-Saint-François, La Méridienne, maison d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, ainsi que le Centre de Femmes du Haut-Saint-François La Passerelle. Mentionnons que l’ensemble du réseau est coordonné par Julie Blackburn, agente de développement communautaire à la CDC du HSF.
Les participants se sont rapidement mis au travail, abordant, en atelier, quatre types de violence: conjugale, sexuelle, systémique et intersectionnelle. Une discussion en plénière a suivi permettant de dégager des enjeux et des pistes de solutions. Mme Blackburn insiste sur l’importance des partenaires du milieu « parce qu’ils vivent et ont des contacts avec la population. Un de nos objectifs est de pouvoir colliger ces informations-là et commencer de travailler ensemble, dresser une espèce de portrait très actuel et de regarder quelles actions mettre en place ensemble sur le territoire. Cette réflexion collective va nous amener à mettre en place un plan d’action quinquennal » de préciser, Mme Blackburn. La CDC bénéficie déjà d’une aide financière. Elle a obtenu près de 300 000 $ du programme Fonds de réponse et de relance féministes du Canada pour les femmes et l’égalité des genres auquel se joignait un plan triennal. Toutefois, on aimerait assurer la pérennité du réseau en développant un plan quinquennal permettant de poursuivre et promouvoir le travail qui se fait en collectivité. « Il s’agit d’un laboratoire collectif », d’ajouter Mme Mailhot.
Parmi les intervenants, on souhaite que la prise en charge pour lutter contre toutes les violences se fasse collectivement. Mme Blackburn rejette l’idée que la violence soit un dossier de femmes. « Ce n’est pas vrai, c’est un dossier pour tous. D’améliorer la qualité de vie passe par le bien-être des individus et pour le mesurer, un des critères est le sentiment de sécurité. Et ça, c’est une lutte que tout le monde doit porter ensemble, peu importe ton genre. C’est ça le message qu’on veut passer aussi. »
Seconde rencontre
La seconde rencontre prévue l’automne prochain devrait permettre la mise en place du plan d’action. « Aujourd’hui, on a défini des actions, des enjeux, des pistes de solutions qui s’ajoutent au travail déjà effectué. À la prochaine rencontre, on va dresser le portrait. On est où dans le Haut-Saint-François ? C’est quoi nos enjeux prioritaires ? Ensemble, on va travailler à mettre en place des actions concrètes. »
Toute cette démarche devrait conduire à un éventuel forum en 2023. « Il faut que le plan d’action ait un effet de levier et faire connaître notre travail. On va dire aux gens, regarder ce qu’on a fait et ce qu’on veut faire, embarquez-vous ? », de compléter Mme Blackburn.
Préfet
Présent à la rencontre, Robert G. Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François, salue le début des travaux du réseau. « C’est aujourd’hui que le Haut-Saint-François se rallie pour changer la donne et faire mentir les statistiques. C’est aujourd’hui que nous commençons à construire un Haut-Saint-François où il fait bon vivre ensemble. Un Haut-Saint-François où règne ce sentiment de sécurité essentiel à la qualité de vie de tout notre monde. »