Tout le contraire d’une plainte

Opinion du lecteur

Monsieur Stéphane Tremblay, Président-directeur général
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie
Monsieur,
Vendredi saint 2022, première journée du long congé annuel de Pâques, en fin d’après-midi, une douleur atroce m’assaille aux pieds. En vain, je souhaite bien sûr que la nuit viendra régler le problème… Comme mon oncologue est le médecin que je vois le plus souvent par les temps qui courent, samedi matin, je décide de vérifier si un oncologue assure un service de garde pendant la fin de semaine. Eh, oui, la téléphoniste me passe le poste au 7e étage du Centre de recherche du CHUS Fleurimont où une résidente senior m’administre tout un questionnaire qu’elle soumet ensuite à son patron avant de revenir m’inviter à me rendre à l’urgence où l’on m’attend déjà, dit-elle.
Là, le temps de me rendre, médecins spécialistes, leurs résidents et autres membres de leur personnel soignant, en une demi-journée, hématologie, médecine d’urgence, infectiologie, puis, le lendemain matin, oncologie, dermatologie et, finalement, tout le personnel du 6e étage A où on m’a hospitalisé se sont rencontrés, se sont parlé, ont discuté du problème, ont recherché une solution et ont développé un début de traitements qui a fini par donner des résultats. Je ne peux passer sous silence le travail des autres membres du personnel, chargés d’appliquer l’ensemble des directives affectant le patient; je parle ici du personnel infirmier et du personnel de soutien incluant les préposés et les aides de service. Même la nutritionniste qui sert de lien entre le patient et la cuisine s’est informée auprès de moi pour savoir si les mêmes consignes en vigueur lors d’un passage antérieur dans votre établissement prévalaient toujours… Faut le faire!
Je ne voudrais pas oublier non plus le personnel de l’étage 6 B qui a pris la relève à cause de la COVID. Un malheur n’arrive jamais seul… Le dossier poursuit aujourd’hui son chemin grâce au CLSC de Weedon à qui je veux adresser les mêmes bons mots.
Je n’ai donc absolument rien à me plaindre de cette aventure « hospitalière » de Pâques 2022. Je veux seulement que tout ce beau monde sache le respect, l’admiration sans bornes et la profonde reconnaissance que je lui voue. Chapeau! Je salue bien bas toutes ces travailleuses et tous ces travailleurs professionnel(le)s de la santé.
Prenez-en soin, ils sont précieux.
Dernier détail qui m’a un peu trituré l’esprit pendant mon séjour : est-ce une bonne idée d’installer un patient atteint de cancer en façade de votre établissement à Fleurimont dans une chambre ayant vue plongeante sur… la Maison Aube-Lumière ?
Deuxième ombre au tableau : pourquoi ne pas prévoir plus de chambres privées pour les gens dont les assurances prévoient une telle éventualité ?
Dernière ombre au tableau, le temps que j’ai mis juste à trouver ne serait-ce qu’une adresse pour vous envoyer la présente. Une chatte ne retrouverait pas ses petits dans un tel organigramme…
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Claude-Gilles Gagné, Weedon

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