Lancement du court-métrage sur la maltraitance aux aînés : Une réalité et des solutions

film

Nous apercevons une partie de l’équipe de bénévoles ainsi que Sébastien Croteau et France Lebrun réunis sur la scène au terme de la présentation du film.

C’est devant une salle presque pleine, au Centre culturel de Weedon, que le Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François a récemment procédé au lancement du court-métrage L’automne où le bonheur sombra, traitant de la maltraitance envers les aînés.
L’œuvre réalisée par Sébastien Croteau, des Productions de L’inconnu dans le noir, s’appuie sur la participation de plusieurs aînés qui ont mis bénévolement de leur temps et leur cœur à produire le court-métrage. L’objectif, d’expliquer France Lebrun, directrice générale du CAB, est de sensibiliser les aînés, mais également les personnes gravitant autour de ces derniers. « Les gens ne se rendent pas toujours compte que peut-être leurs gestes vont au-delà de ce que veut la personne. On y présente les différents types de violences, mais également les alternatives et pistes de solution » pour contrer ce phénomène malheureusement trop répandu.
Louisette Gosselin, assistante à la réalisation, en plus d’occuper plusieurs autres postes dont celui de diriger les acteurs, mentionne que l’objectif était de rendre le film simple et réaliste. « On ne voulait pas que ce soit un psychodrame. Notre objectif était de sensibiliser la population en général à la situation existante de maltraitance envers les aînés. On met en vedette des aînés, tous bénévoles sans formation. En même temps, on brise l’isolement, on donne la chance à des gens d’expérimenter de nouvelles choses. » Mme Gosselin, ex-présidente et directrice générale du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, a puisé à même son expérience dans le domaine de la santé pour contribuer au scénario. « On voulait qu’il y ait des messages qui passent, la maltraitance, ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand, mais il y a des services. Il faut les reconnaître qu’on est peut être en situation de vulnérabilité et d’exploitation et il faut accepter de l’aide. L’autre message qu’on voulait lancer, c’est qu’il y a de l’espoir, on peut en sortir. Les messages ont été passés », précise-t-elle.
Mme Lebrun a bien l’intention de se servir du film pour entreprendre dès l’automne prochain une tournée de sensibilisation auprès des différentes clientèles. « On prévoit, dès l’automne, aller dans des municipalités, voir des groupes d’aînés pour diffuser le film et avoir des échanges avec eux et sensibiliser la violence faite aux aînés, sensibiliser les gens à la bientraitance. »
Réactions
Au terme de la projection, Robert Lebeau, de Dudswell, mentionne que « c’est une belle façon de nous sensibiliser, une fois de plus, au problème de la maltraitance. C’est sûr qu’on en entend parler, mais je trouve que ce n’est jamais assez. Pour des amateurs, j’ai trouvé que le film avait été bien réalisé, de belles prises de vue et les acteurs ont été bien dirigés. » M. Lebeau avouait ne pas avoir appris de nouveaux éléments tout en ajoutant que « c’est toujours bon de se le faire rappeler. » Pour Nicole Morel, Raynald Breton, Claire et Léopold Fillion, de Dudswell, le film reflète bien la réalité et « très réaliste. On voit que c’est une question d’argent », d’exprimer M. Fillion. Pour Mme Fillion, le film démontre « qu’il faut être attentif envers nos voisins. » Ces personnes ont bien apprécié le court-métrage et elles ont bien l’intention de le recommander auprès de leur entourage le moment venu.
Mentionnons que le film relate l’histoire d’une dame aînée autonome qui se blesse lors d’une vilaine chute. Une membre de sa famille (cousine) avec son conjoint lui offre de l’aide. De façon progressive, le couple abuse financièrement de la dame en plus de lui imposer des sévices physiques. La dame a tendance à s’isoler. Heureusement, elle reçoit de l’aide et découvre qu’il existe des moyens de se défaire de cette emprise. Ce qu’elle fait avec succès.
La réalisation du film a été rendue possible grâce à l’initiative du CAB qui a déposé une demande d’aide dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés du gouvernement du Canada. Fort de ce premier succès, l’organisme est en voie de produire, toujours avec la contribution de Sébastien Croteau, des Productions de L’inconnu dans le noir, un documentaire. Sans trop en dévoiler le contenu, Mme Lebrun mentionne que le film traitera des abus intergénérationnels et autres, sous toutes sortes de formes. Si tout va bien, le produit pourrait être disponible vers la fin de l’automne prochain ou au printemps 2023.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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