La crise du logement sévit partout : Même dans le Haut-Saint-François

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À gauche, Marilyn Ouellet, co-coordonnatrice au Centre des Femmes La Passerelle et Cynthia Nadeau, participante au Centre des Femmes.

La crise du logement sévit partout au Québec et le Haut-Saint-François n’y échappe pas. Plusieurs personnes du territoire dont plusieurs familles monoparentales sont à la recherche d’un toit. Certains organismes comme le Centre d’action bénévole (CAB), le Centre des Femmes La Passerelle, le Centre de services éducatifs populaires (CSEP) et la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-François tentent de donner un coup de main, mais demeurent limités dans leur intervention.
Marilyn Ouellet, co-coordonnatrice du Centre des Femmes La Passerelle, mentionne que l’organisme a remarqué depuis un an, une augmentation de la détresse des femmes à la recherche d’un endroit pour se loger. « Des participantes du centre nous appellent, souvent avec des enfants en détresse parce qu’elles n’ont nulle part à aller. »
L’organisme a récemment effectué un sondage auprès de sa clientèle et sur 87 réponses, 35 femmes ont mentionné avoir été en situation d’itinérance, au cours de la dernière année, c’est-à-dire être contrainte d’habiter chez des amis ou des familles « parce qu’elles avaient nulle part où aller. La plupart avaient des enfants », d’expliquer Mme Ouellet. Selon le sondage, East Angus serait l’endroit où sévit le plus la crise du logement. Plusieurs femmes, ajoute-t-elle, doivent quitter la municipalité faute de trouver un logement décent à prix abordable.
La raison principale, explique Mme Ouellet, est attribuable à des séparations. La pandémie, ajoute Cynthia Nadeau, qui a vécu une séparation, a favorisé une période de conscience. Cette mère de trois enfants a fini par se trouver, non sans peine, et après avoir vécu dans un logement insalubre, un logis adéquat. Ce n’est certes pas celui de ses rêves, admet-elle, mais au moins elle et ses enfants ont un toit sur leur tête. « Ça prend beaucoup de patience », précise-t-elle. La jeune mère de famille a multiplié les appels avant de trouver un logement à un coût convenable. Dans sa quête, elle s’est même fait répondre par des propriétaires qu’ils ne voulaient pas d’enfant dans leur logement. Mme Nadeau ajoute que le déménagement entraîne un haut taux d’anxiété. « Tu fais appel à qui quand tu n’as pas de réseaux sociaux qui ont un pick up ou un camion ? »
Au moment de l’entrevue, avant le 1er juillet, Mme Ouellet mentionnait être au fait de quatre familles qui étaient toujours sans logement. Sans être un organisme voué spécifiquement à la recherche de logement, ce dernier travaille avec d’autres pour trouver des solutions permanentes ou temporaires. Le Centre d’action bénévole (CAB) est porteur de projet avec plusieurs organismes dans le cadre du Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale PAGIEPS. L’objectif vise à prévenir un phénomène d’itinérance qui peut avoir plusieurs visages. La personne chargée de projet en hébergement d’urgence a pour tâche de faire un démarchage en dressant l’inventaire, à l’usage d’intervenants communautaires ciblés, des possibilités en matière de logement dans le Haut-Saint-François. Elle surveille également de près le développement de nouvelles alternatives adaptées à la réalité du territoire. Cette personne pourra également devenir la ressource vis-à-vis les enjeux de logement pour les travailleurs de proximité en assurant une veille continue des logements disponibles sur le territoire, des droits des locataires et des ressources pour les propriétaires de maison. Au moment d’écrire ces lignes, l’organisme était en discussions pour dénicher des endroits d’hébergement d’urgence.
Mme Ouellet mentionne que les logements disponibles sont soit pour les personnes aînées ou pour les personnes en situation de handicap, dont elle admet la pertinence. « Tous les développements qu’il y a, c’est tout le temps pour des clientèles bien précises. On souhaiterait la construction de coopérative de logements sociaux », complète-t-elle.
Parmi les 87 personnes ayant répondu au sondage de La Passerelle, 43 répondants sont des familles monoparentales et 12 de cinq personnes et plus. Les personnes ayant besoin d’information additionnelle peuvent contacter un des organismes mentionnés dans le texte.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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