Le préfet, Robert G. Roy, assure que toutes les informations disponibles ont été transmises aux municipalités.
Le préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert G. Roy, ne croit pas que le projet de piscine intérieure à East Angus soit aussi risqué que les maires le prétendent. « Il y a des choses que je pensais qu’on avait bien expliquées. J’aurais aimé qu’ils me téléphonent, j’aurais été capable de leur donner l’information. »
Le préfet mentionne que la municipalité de Lingwick et celle d’Ascot Corner ont demandé une rencontre privée pour en savoir davantage. D’autres rencontres d’information se sont déroulées à Scotstown et Cookshire-Eaton. Dans cette dernière municipalité, une seule personne résidante de Dudswell s’est présentée, précise le préfet.
M. Roy précise qu’un premier projet de piscine intérieure avait été présenté en 2018 dans le cadre du défunt programme PAFIRS (Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives) qui prévoyait une participation financière de 1/3, 1/3, 1/3. Le projet qui s’élevait à 15 M$ avait été refusé par les maires. La deuxième version, ajoute M. Roy, s’inscrit dans un nouveau programme le PSISRPE (Programme de soutien aux infrastructures sportives et récréatives de petite envergure) et il permet une aide financière gouvernementale d’un maximum de 5 M$ couvrant 75 % du projet. Ce programme est sorti l’automne dernier et M. Roy croit que les nouveaux élus n’ont peut-être pas eu l’occasion à l’époque d’en prendre connaissance, d’où une incompréhension, croit-il.
Le préfet mentionne avoir transmis la documentation à tous les maires en novembre dernier. Certains documents remontaient à la première version (2018), mais étaient toujours d’actualité, explique-t-il. « On a fait un suivi en mars, avril et mai; on a parlé de l’évolution. Le 10 mai, on a déposé le projet et on a demandé: est-ce qu’il y a des municipalités qui pensent que ça ne fonctionnera pas? Et on a cédulé des rencontres à certains endroits. »
M. Roy croit que les maires qui s’opposent ont une incompréhension concernant le 30 % de contingent. Ce montant, insiste-t-il, « est inclus dans la quote-part des municipalités. » Se montrant rassurant, le préfet ajoute que la réalisation du projet ne pourra excéder 8,4 M$. « Moi, j’ai un OK (résolution) de plus ou moins 8 442 500 $. Ma résolution est béton. Elle n’autorise aucun dépassement de coût. Je ne peux pas dépasser ça. Supposons qu’il dépasse 8,4 M$, l’appel d’offres, les maires peuvent tout bloquer. On l’a rentré dans la résolution pour le protéger et ç’a été fait à la demande d’Ascot Corner. »
Quant à l’établissement des quotes-parts, le préfet mentionne que des efforts ont été faits pour établir un processus qui soit le plus équitable possible. « Il y a eu un travail de fait. Je ne te dis pas que tout le monde était d’accord avec les montants, mais personne ne nous a fait de commentaire là-dessus. »
Le préfet dit comprendre que certaines municipalités éprouvent un malaise, mais souligne que le projet correspond à un besoin régional. Il ajoute au passage que le besoin a été manifesté par les aînés dans le cadre de la consultation MADA-Famille. Mentionnons que les élus n’ont posé aucune question au moment de l’adoption du procès-verbal de l’assemblée du 15 juin dernier, sur lequel figurait au point 12,1 la résolution Contribution financière au Centre de services scolaire des Hauts-Cantons pour la construction d’une piscine intérieure et l’accessibilité à un centre sportif.