André Duncan.
Le candidat du Parti Québécois (PQ) dans Mégantic, André Duncan, compte rester fidèle à lui-même et demeure en accord avec ce qu’il a dit depuis le début de la campagne, d’ici au jour de l’élection, le 3 octobre prochain. « Je reste bien ancré et bien déterminé à mener cette campagne-là à ma façon. Je reste fidèle à ce que j’ai dit en début de campagne. Dans Mégantic, il y a énormément de sur-mesure à faire, dans chacune des municipalités. »
M. Duncan se dit préoccupé par plusieurs dossiers dans la circonscription de Mégantic et dans la MRC du Haut-Saint-François. « La première promesse que j’ai faite n’est pas tellement une promesse électorale, c’est plutôt moi qui ai donné ma parole d’honneur et ma parole de père de famille à des jeunes fréquentant l’école Saint-Paul, à Scotstown. Les élèves avaient préparé une liste de demandes pour tous les partis politiques du HSF. » Parmi celles-ci, on retrouve, par exemple, avoir plus de financement pour les activités scolaires et parascolaires, avoir un agrandissement de l’école pour un gymnase et une bibliothèque, installer l’air climatisé dans les classes, avoir accès à un meilleur réseau Internet et cellulaire pour pouvoir faire mieux leurs devoirs et finalement que la qualité de l’air soit revue, car selon eux, il arrive fréquemment qu’ils atteignent 3000 ppm alors qu’il faudrait, théoriquement, ne pas dépasser 1500 ppm. « Que je sois élu ou pas, ce dossier je vais le mener de front et jusqu’au bout, parce que j’ai donné ma parole d’honneur à des enfants. C’est important pour moi que les jeunes aient toutes les chances de réussir et de s’épanouir dans un environnement sain », s’est exprimé M. Duncan.
Les places en CPE sont aussi un dossier sur lequel André Duncan compte se pencher. « Je suis allé à la rencontre d’un CPE dans la région de Stoke qui demande 8 places de plus. Ils ont les infrastructures et le personnel nécessaires, mais rien ne bouge. Donc certaines familles vivant à proximité de ce CPE doivent se rendre dans l’est de Sherbrooke, deux fois par jour, pour aller reconduire et reprendre leurs enfants. C’est complètement ridicule. On peut voir, dans le HSF, à Ascot Corner et East Angus, les CPE ont reçu des subventions et c’est bien, mais leurs inquiétudes actuellement, c’est qu’ils sont dans une phase d’expansion et ils se demandent si dans les mois ou les années à venir, ils vont avoir assez d’éducateurs et d’éducatrices lorsqu’ils vont ouvrir. Je pense qu’il y a un énorme travail qui doit être fait pour valoriser la profession d’éducateur et d’éducatrice à la petite enfance. »
Concernant l’accès aux logements abordables, le candidat péquiste voit ça plutôt comme un ensemble. « C’est bien beau offrir et avoir accès à des logements abordables, mais au-delà de ça, est-ce qu’il y a des places en CPE proches ? Est-ce qu’il y a de belles opportunités de travail ? Est-ce qu’il y a une vie culturelle et communautaire qui est attrayante ? Il y a plusieurs choses d’interreliées dans le HSF. La crise du logement doit inévitablement être prise en compte, mais il y a aussi les places en garderies pour les jeunes familles et la pénurie de main-d’œuvre. La couverture cellulaire aussi est préoccupante. Pour le travail, l’école ou pour les questions de sécurité. Les problématiques dans le Haut sont liées entre elles. » Dans la mesure où le PQ obtenait plus de pouvoir, il est question de remettre en place une mesure qui a déjà existé. « L’objectif serait de créer un ministère qui serait en gestion des affaires régionales. Tout ça donnerait plus de latitude et de liberté aux députés, qui eux sont sur le terrain et qui sont au courant des différents enjeux de nos régions. »
Le transport est une problématique dans le HSF. Selon M. Duncan, ce doit être repensé. « Ça ne devrait pas être un enjeu de savoir si un citoyen va être en mesure de se déplacer pour aller faire l’épicerie ou à des rendez-vous médicaux. Le transport dans le Haut-Saint-François a besoin d’être repensé. Il n’est pas flexible et pas adapté. Il n’y a aucune place aux besoins de dernières minutes. Si tu as un imprévu, tu dois t’arranger autrement. » Le transport est une priorité pour le Parti Québécois et selon eux, il faut mieux structurer le modèle actuel. « Pour moi, la solution ultime, la meilleure solution, c’est l’adoption de la PasseClimat proposée par le PQ », de dire André Duncan. Cette mesure donnera aux Québécois accès à tous les transports en commun à travers la province au coût de 365 $ par année, soit 1 $ par jour. De plus, le PQ s’engage à bonifier l’offre de transport en commun de 50 %. « On a besoin, en région, d’un transport en commun qui a une fréquence qui fait du sens, mais qui est abordable aussi. Le fait d’avoir plus de transport en commun fait donc en sorte qu’il y aura moins de gens sur les routes en voiture et donc moins de gaz à effet de serre aussi. » Le dossier concernant la route 112 est au cœur des discussions dans le HSF et pour André Duncan, c’est évident qu’il y a un problème de sécurité, mais de là à dépenser 50 M$ pour la réfection entière de la route, c’est autre chose. « Je pense que dans la MRC du HSF, nous avons des dossiers et des enjeux prioritaires qui peuvent être pris en charge avec ce 50 M$. Avec une bonne campagne de sensibilisation, on peut facilement diminuer le risque d’accident sur la 112. »