Eloïse Gagné.
Le jour de scrutin arrive à grands pas et la candidate du Parti libéral du Québec (PLQ), Eloïse Gagné, dit vouloir prendre le temps qu’il reste pour aller à la rencontre des citoyens du comté et de la MRC. Bien consciente que sa campagne a commencé plus tard, son énergie et sa soif d’apprendre les enjeux du coin n’en sont pas affectées. « J’ai beaucoup de choses à apprendre, je suis quelqu’un d’assez réfléchi dans la vie, je ne suis pas quelqu’un qui aime émettre des opinions sans vraiment bien comprendre une situation. J’aime approfondir et prendre la meilleure décision possible. C’est ce que je compte faire dans le comté de Mégantic. »
Questionnée à savoir pourquoi choisir le Parti libéral et Mégantic, Eloïse Gagné répond qu’elle a toujours eu cette envie, mais pas tout de suite. Elle a d’ailleurs été très impliquée dans la politique étudiante universitaire. « J’ai toujours eu envie de me lancer en politique, mais je pensais que ce serait un peu plus tard dans ma vie. Je voulais travailler avant, être une députée qui a du vécu. » C’est en entendant à la radio, en soupant avec son conjoint que plusieurs partis politiques cherchaient des candidats, dont le PLQ. « À ce moment, mon amoureux a déposé sa fourchette et m’a dit : “Tu devrais vraiment te lancer, ça fait longtemps que tu en parles. C’est vraiment une occasion particulière!” J’aimais déjà la plateforme libérale, j’étais déjà très favorable à Dominique Anglade. On a discuté un peu et j’ai choisi de me présenter dans Mégantic. Effectivement, c’est un saut de dernière minute, mais j’en suis très heureuse. »
Mme Gagné est avocate en droit des affaires et a consacré sa carrière à soutenir les entreprises québécoises. « J’aide les gens à réaliser leurs projets, j’aime quand les gens autour de moi se sentent bien. Je veux faire la même chose avec les citoyens et les entreprises du comté. » Vivant à Montréal, la candidate libérale peut sembler bien loin de chez elle, mais elle assure avoir une grande sensibilité et un attachement pour les régions. « J’étais contente de pouvoir représenter le PLQ en région, dans Mégantic. Toute ma famille vit hors des grandes villes, ma grand-mère vivait dans le bas du fleuve et je passais beaucoup de temps avec elle. J’ai toujours apprécié le dynamisme qu’on retrouve dans ces communautés. »
Dans la dernière semaine et demie, elle compte faire beaucoup de porte-à-porte, aller à la rencontre des gens et discuter avec eux. Apprendre à connaître la région et se faire connaître par les résidents. De plus, elle devrait participer à plusieurs activités ou évènements qui auront lieu sur le territoire d’ici au 3 octobre, jour d’élection.
Selon la candidate, plusieurs enjeux sont d’actualité dans le HSF, mais pour elle, la crise du logement, la pénurie de main-d’œuvre et un meilleur accès à des soins à domicile pour les aînés sont les dossiers majeurs qu’elle tenterait de faire avancer, si elle était élue. « Dans le HSF, comme dans le comté de Mégantic, les gens me disent sensiblement les mêmes choses, quoique les réalités soient différentes, et moi comme avocate en droit des affaires, ça m’interpelle beaucoup. Il y a la pénurie de main-d’œuvre, dans tous les corps de métier et que les services soient accessibles à tous. Le PLQ a plusieurs idées en tête, notamment des crédits d’impôt pour que les gens viennent s’installer. Au parti, on aimerait aussi donner plus de pouvoir décisionnel aux régions et qu’elles puissent guider le gouvernement provincial dans les besoins qui leur sont chers. Intrinsèquement, pour accueillir de nouveaux travailleurs, il faut aussi avoir des logements à leur proposer. Au-delà de créer de nouvelles habitations, il est important pour nous que ces endroits soient propices au bonheur des gens, de construire un environnement où ils se sentent bien. Oui, c’est important d’attirer du monde, mais c’est aussi important que les milieux de vie soient agréables. Ce que j’aime du PLQ, c’est que notre plateforme est souple et elle vise à ce que ça corresponde aux besoins des gens. L’objectif, c’est vraiment de travailler de concert avec les régions. » Dans tout ce processus électoral, Mme Gagné assure que son rôle sera celui de porte-parole et d’intermédiaire. « Moi je me vois, si j’étais élue, comme un vrai porte-parole. Mon travail serait, entre autres, de faire le pont entre les intervenants sur le terrain, qui connaissent bien les enjeux, et le gouvernement. »
Avant de faire des engagements personnels à la région, Eloïse Gagné préfère prendre le pouls et rencontrer les différents acteurs dans le comté de Mégantic. « Je ne suis pas quelqu’un qui dit des trucs en l’air, sans prendre toutes les informations possibles et me faire une idée concrète du dossier. » Néanmoins, la pénurie de main-d’œuvre, la qualité de vie des résidents et l’accessibilité aux services font partie des enjeux qui lui tiennent à cœur.