Marilyn Ouellet.
À quelques jours des élections, la candidate de Québec solidaire (QS) dans Mégantic, Marilyn Ouellet, est confiante que les citoyens de la circonscription feront le bon choix lors des élections du 3 octobre. « Je pense que la circonscription de Mégantic a besoin d’une personne qui comprend beaucoup plus la réalité des gens, et pas juste le monde des affaires et des grandes entreprises. Pour moi, la ou le député doit aussi représenter ceux qui n’ont pas de voix à l’Assemblée nationale. Je crois que je suis la seule qui incarne réellement ça dans Mégantic, bien humblement. »
La confiance que les citoyens ont pour les élus et pour la politique en général a considérablement baissé. On peut le constater avec le pourcentage de gens se rendant aux urnes, et ce à chaque palier gouvernemental. Mme Ouellet est convaincue que son parti et ses candidats peuvent regagner la confiance de la population. « Je pense que ça prend plus de gens comme nous en politique. Les citoyens se sentiraient plus près des élus et les élus seraient à même de mieux répondre aux désirs et nécessités des citoyens. »
La crise du logement et la question du logement social sont au cœur des priorités de Québec solidaire, mais aussi de Marilyn Ouellet. « Quand je vais dans des évènements ou à la rencontre de citoyens, c’est de ça que les gens me parlent concrètement. Des gens qui veulent se séparer et qui ne le font pas faute de savoir où aller. Et là, on ne parle même pas des cas de violence conjugale. » Québec solidaire veut changer le modèle du logement social pour permettre autant aux Québécois moins nantis qu’à ceux issus de la classe moyenne de bénéficier des 50 000 logements, dont 1300-1500 en Estrie, que le parti promet de construire, dont la moitié dans un premier mandat. « Dans la MRC du Haut-Saint-François, il n’y a qu’un seul ORH (Office Régional d’Habitation) pour les familles, qui est situé à Saint-Isidore-de-Clifton. Sinon, l’entièreté des coopératives est pour les 50 ans et plus, 75 ans et plus. Ce type de coop vise une clientèle type. Pour moi, c’est un non-sens. Pourquoi ne pas créer de coopérative avec toutes sortes de personnes, de toutes les tranches d’âges et de toutes les cultures ? Il faudrait aussi revoir la dynamique et la conception de ces milieux. Insérer moins de béton dans ces projets et développer un milieu de vie stimulant et enrichissant. Avec des espaces verts et collectifs où la création de projets communs est possible. On voit plein de nouvelles constructions dans le Haut, mais tout est privé. En moyenne, le prix des nouveaux 4 ½ dans le HSF varie entre 1 200 $ et 1 500 $. C’est complètement indécent lorsqu’on sait que le salaire minimum est à 14,25 $/heure. La précarité et la crainte de se retrouver sans logement décent peuvent être des facteurs de stress immense. Tout ça a des incidences sur la santé des gens. Que les citoyens soient bien logés, c’est économiquement rentable pour une société », s’est exprimée la candidate solidaire.
Développer la souveraineté alimentaire est un autre des dossiers sur lesquels Marilyn Ouellet se dédiera si elle venait à remporter les élections. « On parle de développer des infrastructures régionales dans le HSF pour développer et arriver à une souveraineté alimentaire. On parle de salle d’entreposage de légumes pour l’hiver, entre autres. Pour qu’une quantité de légumes soient disponibles même en période hivernale. Avec une salle de transformation qui serait accessible au public et aux organismes. C’est une demande que j’entends depuis vraiment longtemps. » L’espace d’entreposage est aussi un problème pour la relève agricole, estime Mme Ouellet. « Les fermes qui démarrent ont des coûts d’infrastructures vraiment élevés. Avoir des chambres froides et les frais d’entretien reliés à ceux-ci sont exorbitants. Avec cet espace commun, les entreprises auraient aussi un endroit où entreposer leurs surplus et même une cuisine pour en transformer une partie. Ce serait une solution pour les petites entreprises qui ne peuvent pas se permettre de grossir puisqu’ils n’ont pas de chambres froides et aucun endroit pour entreposer. Elles ne peuvent donc pas penser à élargir leurs productions et restent donc petites. » Optimalement, selon la candidate, ce projet serait encore plus percutant s’ils arrivaient à fournir les institutions publiques comme les CPE ou les cafétérias d’écoles.
Dans le dossier de la route 112, la candidate de Québec solidaire pense que l’argent pourrait être mieux utilisé pour la collectivité. « Je pense que le problème majeur sur la route 112 est à l’intersection du chemin Paul, où il y a eu plusieurs accidents. Mais je pense qu’il y aurait moyen de faire un petit bout avec une voie de dépassement, comme près du Sonic à Dudswell, sans refaire la route au complet. Chez QS, on n’est pas du tout dans le développement de l’asphalte. On est plus dans le développement du transport collectif et actif. Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune piste cyclable dans le HSF ? Notre belle région gagnerait vraiment à se munir d’un tel réseau. » Du côté du transport en commun, le parti propose une réduction de 50 % de tous les transports en commun au Québec.