Valoris ouvre ses portes au public

Valoris

Vue aérienne des installations de Valoris, à Bury.

La Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke (Valoris) a ouvert ses portes afin que les citoyens puissent voir l’ampleur du travail effectué par l’entreprise et que la compréhension des enjeux auxquels ils font face soit plus claire pour le public. Près de 90 personnes ont participé à la visite dont parmi elles, une douzaine venait de Bury.
Valoris avait réservé une plage horaire spéciale pour les résidents de Bury, entre 9 et 11 h. Ce temps accordé spécialement pour eux était tout naturel pour les responsables de l’entreprise. « Bury est notre communauté d’accueil, donc pour nous c’était important de les rencontrer de façon plus privilégiée », s’est exprimé Louis Longchamps, directeur des communications chez Valoris.
Dès 11 h, les lieux étaient ouverts à tous. La visite des installations débutait au centre de tri ou le chargé de projet au centre de tri multimatières, Jonathan Forget, expliquait le fonctionnement des lignes de tri, les différentes matières pouvant s’y retrouver et de quelle façon elles étaient triées. Cette infrastructure, mise en opération au printemps 2015, est constituée de trois lignes de tri distinctes qui sont en mesure de traiter, dès leur réception, des résidus de construction, de rénovation et de démolition (ligne CRD) ainsi que des matières résiduelles d’origine domestique (déchets) provenant de gisements résidentiels (RÉS) ainsi qu’industriel, commercial et institutionnel (ICI). Ces lignes de tri sont équipées de lecteurs optiques performants, de systèmes d’induction par le courant de Foucault (métal non ferreux), d’équipements magnétiques (métal ferreux) et d’équipements de séparation des films papier et plastique.
La visite se poursuivait en plein cœur du lieu d’enfouissement technique (LET), sur l’imposante butte de déchets résiduels. Jean-Jacques Caron, directeur général par intérim, énonçait le fonctionnement du LET et la façon dont l’entreprise récupérait les eaux usées pour les diriger vers les lieux d’épuration. Le premier est dédié à l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire qui était jadis exploité par la MRC du Haut-Saint-François. Ce traitement reçoit également les eaux de la plateforme de compostage. Cette dernière est opérée par la compagnie Englobe. Le deuxième traitement des eaux de lixiviation (le phénomène de lixiviation désigne le processus de percolation d’eau dans un sol pollué) est quant à lui dévoué aux eaux du lieu d’enfouissement technique. La digestion à l’intérieur du LET produit nécessairement des biogaz. Un système de captation est installé à l’intérieur des cellules d’enfouissement et dirige ces gaz vers une torchère qui les brûle. Valoris étudie en ce moment différentes avenues pour valoriser ses biogaz.
La visite se terminait par le lieu dédié aux matières organiques (compostage), l’endroit où se rend le contenu des bacs bruns. Plusieurs participants ont remarqué le nombre incroyable de plastiques et de matières non organiques présentes. Ce à quoi, Olivier Sylvestre, directeur régional Estrie chez Englobe, a répondu qu’effectivement, une meilleure gestion de nos déchets à la base serait bénéfique pour l’environnement et diminuerait considérablement les coûts d’utilisation aux différentes municipalités utilisant les services de Valoris.
Devant l’usine, Philippe Roberge, technicien en environnement, montrait les différences entre les eaux reçues et les eaux filtrées puis rejetées par l’entreprise.

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