À l’emploi de Valoris depuis huit ans, Jean-Jacques Caron accède à la direction générale de la Régie intermunicipale.
Jean-Jacques Caron, qualifié de vétéran au sein de la Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke, assume depuis septembre dernier la direction générale par intérim. Approuvée par les membres du conseil d’administration, ces derniers souhaitent certainement que cette fois soit la bonne.
M. Caron est le deuxième directeur général engagé en moins d’un an. Il succède à Claude Belleau, qui a remis sa démission au cours de l’été. Embauché, il y a huit ans pour développer le parc éco-industriel à titre de commissaire industriel, M. Caron a rempli divers mandats, dont celui de directeur de la demande d’agrandissement du centre d’enfouissement. Il affirme être prêt à relever le défi « je suis rendu là. »
En procédant de la sorte, le nouveau directeur évitait un long processus de recrutement. « Je me suis proposé, mais j’ai passé à travers tout le processus de recrutement et l’entrevue en bonne et due forme. Ce n’est pas facile de trouver un dirigeant. Ça prend six mois à un an avant de trouver quelqu’un. Quand un nouveau D.G. arrive, il faut qu’il apprivoise tout le travail, ça cause des soucis avec les employés. Il faut former quelqu’un surtout quand il n’est pas du domaine, ça peut prendre quelques années. C’est pour ça que je me suis proposé. J’ai vu le désarroi chez les employés et moi-même ça ne me tentait pas de recommencer à former quelqu’un et lui expliquer toutes sortes d’affaires. » M. Caron mentionne avoir rencontré divers employés, surtout les directeurs pour leur faire part de son intention. « Pour la plupart, c’était bien vu. Plusieurs étaient contents de voir qu’il y aurait une transition plus souple. Quand je discute avec mes directeurs, je suis au courant des projets, leurs enjeux. »
Le nouveau directeur général intérimaire se dit prêt à relever le défi. « Au niveau des opérations, il y a deux gros chantiers qui s’en viennent, une nouvelle usine d’épuration et la construction de la nouvelle cellule. C’est deux projets d’envergure. Au niveau gestion ressources humaines, c’est ma priorité. Il y a des choses qui retardent depuis trop longtemps. » M. Caron note des disparités entre les conditions de certains postes et souhaite s’y attarder. Le nouveau patron parle également de mettre en place une stratégie de rétention, recrutement, formation. Quant à son style de gestion, M. Caron est sans équivoque « je suis organisé, rigoureux très humain avec les gens et je ne changerai pas ma façon d’agir, moi, je m’en vais et je dis bonjour à tout le monde. »
M. Caron voit l’avenir d’un bon œil. « Les nuages noirs sont passés. Les litiges qu’on avait, c’est réglé. On a un nouveau groupe d’administrateurs et je vois l’avenir avec optimisme. La situation financière est très stable. On a accumulé des réserves en cas de mauvais coups. Notre ligne de tri résidentielle, on pense la redémarrer cet hiver avec une aide financière de RECYC-QUÉBEC. Ils sont en train d’analyser le projet. On pense que ça va aboutir avant la fin de l’année. On repartirait la ligne sur une base de démonstration. Le but principal est de faire une démonstration et de caractériser le genre de compost qu’on peut faire avec de la matière organique. C’est un projet qui va nous permettre de caractériser l’opération et les rejets. »
Quant au titre intérimaire, il apparaît que pour des raisons d’ordre administratives et disparaîtra au cours des prochaines semaines. « Question administration, ça prenait quelqu’un pour signer des chèques. On veut se donner le temps, se doter d’un plan d’action et des choses qu’on voulait mettre en place avec les membres du comité de sélection, qui sont les membres du comité de gestion. On s’est dit: on peut-tu laisser passer l’automne pour régler certaines affaires et on va régler ça à l’hiver. L’intention, c’est de devenir permanent à l’hiver. »
Pour le président de Valoris, Robert G. Roy, « la nomination de M. Caron à la direction générale par intérim s’inscrit dans une continuité naturelle chez Valoris, car il a été témoin de plusieurs des grands bouleversements de l’organisation. Il est parmi les personnes qui connaissent le mieux les enjeux auxquels la Régie doit faire face et c’est de cela que les employés et les administrateurs ont besoin en ce moment. »