Artisans et artisanes étaient présents avec leurs créations et leurs produits.
Un groupe de citoyens a trouvé l’idée géniale de faire une pierre deux coups en organisant un grand bazar susceptible de venir en aide aux plus démunis et recueillir les profits pour assurer le fonctionnement de l’église Saint-Pierre à La Patrie.
Le récent bazar organisé par le Conseil de gestion et les bénévoles a attiré pas moins de 250 personnes lors de la première journée de cet évènement qui devrait se tenir de trois à quatre fois par année.
Le Bazar
Dans la grande salle du sous-sol de l’église, maintenant chauffée à l’année, une diversité incroyable de marchandise est à vendre. Plusieurs ensembles de cuisine sont disponibles, des divans, des lampes, multiples objets de décoration et différents meubles. Une sélection surprenante de livres, de vinyles, de disques compacts et de films sont sur les tablettes, pour les férus d’art. Plusieurs articles de sport tels que des skis, patins, bâtons de golf, de la vaisselle et même des électros étaient à la disposition de futurs acheteurs. Un coin du sous-sol est entièrement réservé aux jouets et aux jeux pour les enfants. L’engouement pour le Bazar de La Patrie est bien réel et la secrétaire du Conseil de gestion de l’église, Nicole Labrecque, est impressionnée par l’achalandage lors de ces journées. « Le Bazar là, c’est incroyable comment s’est aimé des gens. C’est presque un mini Boxing Day. On a de belles choses et comme on met des photos sur Facebook, les gens voient des choses et ils sont intéressés tout de suite. Cette année, une dame était assise dès 8 h 15, sur le perron, pour l’ouverture prévue à 10 h. Elle était là tôt pour être sûre de mettre la main sur ce qu’elle avait vu. » Tous les articles ont été donnés généreusement sous forme de dons et les profits amassés servent à entretenir l’église.
Exposition artisanale
À cette occasion, à l’étage, une exposition artisanale regroupait 16 artisans, provenant du Haut-Saint-François ou de La Patrie. Une vingtaine de tables étaient mises à la disposition des artisans et exposants. Parmi eux, Orgonite Bel-Ange offrait ses créations pleines de couleurs. L’orgonite est une combinaison de minéraux, de métaux et de matériaux choisis et assemblés de manière très précise, formant de belles pièces sous différentes formes. Sur la table de Créations FP et Fefay, une imposante collection d’objets conçus à la main était étalée. Passant des accessoires mode et décorations aux objets et bijoux fabriqués en bois ou en matières recyclées, il y en avait vraiment pour tous les goûts. Denis Daniel, travaillant le bois, proposait ses pièces retravaillées et remises au goût du jour, l’Érablière du Sommet, avec une belle sélection de ses produits, Les Douceurs de Géraldine avec ses savons et crèmes artisanaux et Thérèse Choquette avec ses peintures sont quelques-uns des participants qui étaient sur place. Les artisans seront amenés à changer d’une fois à l’autre, quoique certains y seront plusieurs fois.
Bénévolat et engagement
Derrière le Bazar de La Patrie, c’est une équipe de bénévoles dévouée qui fait en sorte que tout se passe bien. De l’organisation à la vente finale, le Conseil de gestion et les bénévoles sont derrière tout. Chacun des meubles est inspecté et réparé, si besoin est, au même titre que chacun des objets électriques est testé avant d’être déposé sur les tablettes. Bien évidemment, tout ça dans les limites de la connaissance des personnes impliquées. « Dans notre village de La Patrie, il y a, je dirais, 4 édifices publics : le poste de pompiers, le centre communautaire, la salle municipale et l’église Saint-Pierre. Le bâtiment religieux est le seul qui est géré, entretenu et soutenu financièrement par la bonne volonté des gens, par des bénévoles. Je pense que c’est important de le souligner », mentionne Mme Labrecque.
Le bazar prend place dans les quelque 10 000 pieds carrés que représente le sous-sol de l’église Saint-Pierre. Rappelons qu’en 2017, le Conseil de gestion de l’église avait découvert, dans le vide sanitaire sous l’édifice, des souches du champignon de la mérule pleureuse. C’est à ce moment qu’est née l’idée d’excaver le sous-sol pour éventuellement en faire une salle, et ce, sur un horizon projeté de trois ou quatre ans. En quelques mois, le sous-sol est creusé jusqu’à 8 pieds sous l’église, 35 piliers sont renforcés et le système électrique est refait. Une annexe accueille la fournaise à la biomasse dont les tuyaux ont été coulés à même le nouveau plancher de béton. Dorénavant, l’église sera chauffée d’octobre à mai. Grâce aux bénévoles, tout le travail a été réalisé en quelques mois.