La synergie des entreprises par l’économie circulaire

économie circulaire

L’économie circulaire en graphique.

Le concept d’économie circulaire est de plus en plus à la mode et le Haut-Saint-François n’en fait pas exception. « Le projet de circularité des matières est quelque chose qui revient relativement souvent dans les discussions depuis plusieurs années », d’exprimer Frédéric Bossé, coordonnateur en économie circulaire au Centre local de développement (CLD) de la MRC.
Les organisations de développement économique des sept MRC de l’Estrie ont entrepris de stimuler et de favoriser le développement de leur collectivité par une approche d’économie circulaire. De là est née Synergie Estrie. Le projet vise à répondre aux multiples préoccupations des entreprises et des organisations. Ceci permet aussi de faciliter les contacts et la création de liens entre les entreprises afin de créer des opportunités d’affaires.
La création de Synergie Estrie a été possible grâce à un financement provenant du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), ainsi qu’à de nombreux autres partenaires estriens. Depuis 2018, c’est 424 entreprises qui ont participé pour un total de 178 synergies réalisées.
L’économie circulaire se définit comme un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service. Dans une approche de logique circulaire et ce tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités.
Objectifs
L’objectif de l’économie circulaire est donc double. D’une première part, il sert à repenser nos modes de production et de consommation afin d’avoir un impact moindre sur les écosystèmes qui les génèrent. D’autre part, l’objectif est d’optimiser l’utilisation de ressources qui circulent déjà dans nos sociétés en prolongeant la durée de vie des produits et des composants et en leur donnant une nouvelle vie. « Le but de la démarche, c’est vraiment de favoriser la circularité des matières et de se donner d’autres options que le compost. Il y a d’autres avenues intéressantes à explorer. On peut, en tant que région, se mobiliser là-dessus et voir ce qu’on peut faire », ajoute Frédéric Bossé.
Bénéfices
Que ce soit sur le plan économique, social ou environnemental, l’économie circulaire apporte plusieurs bénéfices et retombées positives selon M. Bossé. Par exemple, elle permet de créer de la richesse en donnant de la valeur à nos matières, en les gardant au Québec, en favorisant les emplois et l’économie localement et en développant des entreprises performantes. L’économie circulaire constitue aussi en soi un levier de croissance économique en favorisant l’essor de nouveaux modèles d’affaires et le développement de technologies et de produits plus économes en ressources et avec une faible empreinte environnementale. Elle représente aussi une source d’innovation en amenant à revoir nos façons de faire, afin de faire plus avec moins, tout en repensant à notre façon de consommer. Finalement, elle propose une solution durable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les impacts environnementaux liés au transport, à la production, etc.
Exemple de synergie dans le Haut
Depuis plus d’une dizaine d’années, le propriétaire de la Ferme Renaissance, Frédéric Poudrette, récupérait les fruits et légumes périmés des commerces du coin afin de nourrir ses animaux. Lorsque le CLD a proposé le programme de synergie, ce dernier n’a pas hésité à communiquer avec eux. La Ferme Renaissance, faisant l’élevage de cerfs rouges et de sangliers, récupère approximativement 25 kilos de nourriture par semaine au Marché Tradition de Weedon. La synergie entre ce commerce et la Ferme Renaissance est un bel exemple de l’application des stratégies d’économie circulaire. Pour le Marché Tradition, cette façon de faire permet de détourner des tonnes de déchets de l’enfouissement.
L’Érablière Tradition d’Antan, située à Cookshire-Eaton, participait également au projet de Synergie Estrie en récupérant les fruits et légumes périmés, afin de nourrir ses animaux, d’une entreprise de la région du Memphrémagog. Cette collaboration maintenant terminée, l’érablière est à la recherche d’un partenariat plus près de la municipalité.

Article précédentArticle suivant
©2024 Journal Le Haut-Saint-François