Faire du bénévolat : C’est enrichissant pour tout le monde

Primeau

Martine Primeau considère que le bénévolat est enrichissant pour tout le monde. On la retrouve devant un certificat témoignant de son implication de comédienne dans le court métrage traitant de la maltraitance aux aînés L’automne où le bonheur sombra.

« Moi, j’aime être occupée. Je suis bien dans l’action. Le bénévolat, je trouve ça trop enrichissant pour arrêter. » C’est pour cette raison que Martine Primeau, du secteur Saint-Gérard, à Weedon, est impliquée dans quatre organismes et y consacre en moyenne une vingtaine d’heures par semaine.
Membre du conseil d’administration du Centre culturel de Weedon, du Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François, secrétaire pour Les Rayons de chaleur, membre du comité du Centre communautaire de Saint-Gérard et présidente de l’Âge d’or de Saint-Gérard sont les regroupements qui demandent en moyenne une bonne partie de son temps. Cela est sans compter les à côtés, comme participer au comité de lecture pour la pièce de la troupe de théâtre amateur Oh La La de Weedon et autres. « Quand je fais une vingtaine d’heures de bénévolat, c’est une petite semaine », lance-t-elle en riant.
« Quand on commence à faire du bénévolat, c’est tout le temps la même chose, on s’implique, on se dit : on va garder une ou deux causes, pis là, on a des demandes et on dit oui. Cette année, même mon conjoint et moi, il a fallu qu’on fasse un choix. Comme les loisirs de St-Gérard, il a fallu les laisser tomber pour 2023. Parce que vraiment ça n’avait plus de sens. Quand tu es retraitée et que tu as hâte aux vacances de Noël, c’est qu’il y a quelque chose qui ne marche pas. Moi, j’ai eu des semaines avant les Fêtes que c’était des 30 heures semaine de bénévolat.  C’est sûr que ce n’est pas facile d’en laisser, on a fait des choix déchirants un petit peu. Les loisirs à Saint-Gérard, ça faisait huit ans qu’on s’en occupait », d’exprimer Mme Primeau avec regret.
Tous deux retraités, le couple s’implique bénévolement depuis leur arrivée de Montréal, il y a maintenant 11 ans. M. Bergeron est également conseiller municipal de Weedon.
Ce couple montréalais s’est retrouvé par hasard à Saint-Gérard. Ils y ont trouvé leur maison de rêve. Selon Mme Primeau, il n’y a rien de tel que le bénévolat pour se former un cercle de vie sociale. Elle mentionne avoir participé, elle et son conjoint, lors de leur arrivée, à un repas organisé par l’association Weedon accueille, auquel participaient les personnes impliquées au niveau du bénévolat et d’autres expliquant ce qu’on retrouvait comme services et organismes au sein de la municipalité.
Mme Primeau dit avoir a fait ses premiers pas en bénévolat en répondant à une demande de Thérèse Lavertu qui cherchait, à l’époque, une secrétaire pour la Société d’Histoire. « C’est elle, qui m’a donné le goût. J’ai commencé de faire du bénévolat pour elle et j’ai trouvé ça tellement agréable de côtoyer des gens qui t’amènent à fréquenter d’autres comités et à un moment donné, ça devient des amis. Ici, tu entres dans un comité, tu travailles bénévolement pour que quelque chose réussisse. Ça, je trouvais ça super bien, c’est comme ça que mon conjoint et moi, on a commencé à s’impliquer. Ça fait une vie sociale qui est tellement agréable. C’est sûr qu’au début, on nous appelait un peu les étranges parce qu’on venait de la grande ville. Vu qu’on faisait du bénévolat, les gens nous ont acceptés hyper rapidement et on s’est impliqué hyper rapidement aussi. On s’est fait des amis, pis là un ami nous disait : moi, je suis dans tel comité, il nous manque une personne. Viendrais-tu nous aider ? Quand tu viens de Montréal, tu peux tomber dans la rue et ils peuvent passer par-dessus toi. On retrouve ici le côté humain. Tu parles toujours à quelqu’un. La vie communautaire ici fait que tu es toujours à jaser avec quelqu’un. »
L’implication de Mme Primeau est multiple, en participant au sein de divers organismes, elle a repeint des salles comme le Centre culturel et la salle communautaire de Saint-Gérard. Elle participe à faire des repas pour les dîners organisés par les Rayons de chaleur, travailler à préparer la programmation de spectacles pour le Centre culturel, organiser des activités pour l’Âge d’or et bien d’autres.
« Moi, ce que j’aime du bénévolat, c’est ma satisfaction ! Si on fait un bingo, il y a des dames qui sont un peu dans la solitude et qui viennent nous dire qu’elles ont passé un bel après-midi, qui ont pris un café, ont jasé. Ça l’air cliché de dire ça, mais moi, c’est mon salaire. Quant on fait des repas, on ne fait pas juste un repas, on décore, on s’arrange que ce soit agréable, que les gens aient le goût de revenir. Je trouve ça bien le fun. » Pour Mme Primeau, il n’y a pas juste le sentiment de faire du bien, mais de collaborer avec les bénévoles. « Ce sont des gens extraordinaires qui travaillent dans le même sens que toi. Ils veulent que ça réussisse, que ça fonctionne. Je trouve ça super le fun d’avoir cet échange avec ces gens-là, de ramer dans le même sens. Ça aussi, c’est extrêmement enrichissant pour moi. »

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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