Une ferme éducative pourrait voir le jour à Cookshire-Eaton

Ferme

Jean Maher, l’initiateur du projet de ferme éducative à Cookshire-Eaton.

Une nouvelle ferme éducative en milieu rural devrait voir le jour dans la municipalité de Cookshire-Eaton. Les installations seraient directement sur les terres de Jean Maher et ce projet vise l’initiation des jeunes élèves de niveau primaire au monde agricole par le biais de formation, valorisation et participation active de ces derniers.
Les huit objectifs de départ de cette ferme éducative sont d’initier les élèves à la production végétale et animale, de leur donner des connaissances sur l’entomologie, la mycologie et la foresterie. De leur offrir une expérience enrichissante et les introduire à l’acériculture et à tout ce qui touche aux sols et cours d’eau. De plus, dans cette optique, les jeunes fréquentant la ferme éducative seront amenés à respecter l’environnement et comprendre les enjeux liés à la protection de ce dernier. « Le but optimal n’est pas nécessairement de former de futurs producteurs agricoles, mais bien de faire en sorte de fournir de l’éducation à ces jeunes et leur permettre de créer un lien avec la terre, avec la base », d’expliquer M. Maher.
« Premièrement, mon projet aura un fort impact social et deuxièmement, c’est un incubateur à projets », de dire M. Maher. Ce dernier voit l’initiative de ferme éducative avec de multiples partenariats afin de bonifier le choix d’activités et d’offres éducatives pour les jeunes. « Ce genre de projet est illimité. Le champ de possibilité est infini. On veut aussi faire des partenariats connexes en coopération avec d’autres acteurs du milieu, comme l’implantation d’un vignoble ou travailler de pair avec des acériculteurs et des apiculteurs », d’expliquer Jean Maher.
Ce dernier est actuellement propriétaire d’une terre agricole et d’un troupeau de 100 brebis F1 Dorset-Romanov ainsi que d’un acre agricole situé juste à côté de sa terre. Sur cette superficie, il bâtira, avec son fils Jérémy, un atelier qui pourrait servir de classe ainsi qu’une serre qui permettrait aux jeunes de travailler avec de petites productions en horticulture et en mycologie en plus de toucher à l’univers des insectes. Son garçon prendra part au projet de différentes façons. Avec une formation de charpentier-menuisier, Jérémy Maher s’investit déjà depuis plusieurs années, avec son père, à l’élaboration de projets sur le terrain familial.
Le procédé serait assez simple, selon M. Maher, advenant un partenariat avec les centres de services scolaires ou d’autres acteurs connexes. « On fait venir ces jeunes-là, environ une trentaine d’heures par année. Au bout des six années que représente le primaire, chaque jeune recevrait un diplôme qui attesterait qu’il aurait complété 180 heures de formation au total. Évidemment, d’une année à l’autre, les élèves seront amenés à faire des activités différentes et acquérir de nouveaux apprentissages. Ce genre de projet vient donner aux étudiants un sentiment d’appartenance incroyable. »
L’ébauche, la planification et la réalisation de ce projet sont intrinsèquement liées à la participation de Mme Vincent, directrice régionale Estrie et Montérégie à la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ) qui supporte et appuie M. Maher dans la création de cette ferme éducative.
Pour l’initiateur du projet, la société en général en profitera. « Tout le monde en bénéficiera. Que ce soient les jeunes participants qui grandiront avec nous, leurs parents qui écouteront leurs histoires le soir venu, mais aussi la société qui verra, éventuellement, de jeunes adultes plus sensibilisés entrer sur le marché du travail. »

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