Bravo au conseil municipal de Westbury qui n’a pas hésité à emboîter le pas de la municipalité de Cleveland, en demandant au gouvernement du Québec d’imposer un moratoire sur l’épandage de matières résiduelles fertilisantes contenant de la biomasse avec des SPFA ou PFAS en anglais. Ces derniers sont des substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques dont les molécules, plutôt que de se dégrader, s’accumulent dans l’environnement (contaminant éternel).
De plus, La Tribune du 16 février 2023 nous apprend que la MRC du Val-Saint-François vient de joindre le mouvement. En espérant que d’autres municipalités et MRC (incluant la nôtre) mettront elles aussi de la pression afin qu’on arrête ces épandages tant que nous n’aurons pas la certitude qu’il n’y a aucun danger pour l’environnement (nappe phréatique), notre santé et, par ricochet, la vitalité de nos milieux ruraux.
Quant à notre députée/ministre Marie-Claude Bibeau, suite à sa réponse aux journalistes de Radio-Canada sur l’importation de biosolides provenant des États-Unis, oui, je comprends qu’elle ne contrôle pas les frontières et ce qui y transige. Toutefois, à titre de ministre de l’agriculture fédérale, elle a le devoir de la protéger contre toute pratique qui peut lui être nuisible. Jusqu’à preuve du contraire, l’épandage de produits contenant des SPFA/PFAS est nuisible et, dans le doute, la seule option qui s’impose est un moratoire Pan canadien sur l’épandage de ces produits.
Considérant qu’une bonne partie des biosolides importés aboutissent directement dans son comté à Bury, je la trouve très frileuse à s’exprimer et prendre position. Maintenant, reste à savoir si elle aura la colonne pour imposer un moratoire et ainsi nous protéger contre cet autre fléau qui menace notre environnement et notre santé. Et ce, tant et aussi longtemps que des scientifiques (indépendants) ne pourront nous certifier qu’ils ne représentent plus aucun danger.
Denis Veilleux, Westbury