Les nouvelles presses devraient bonifier le rendement.
Le temps des sucres est à notre porte et les préparatifs sont déjà bien entamés pour l’Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA) de La Patrie. La 2e année de service de la coopérative a déjà pris son envol, mais selon Nicolas Fournier, directeur général, cette année est la première où la compagnie opérera à presque 100 %.
« Pour moi, c’est vraiment la 1re année. Avec toutes les années “covid”, on a eu de la difficulté à s’équiper et à être prêt à temps pour les sucres. On fonctionnait, mais on n’était jamais au maximum. Là, on est bien installé. On va utiliser de nouvelles presses à sirop, plus petites que les précédentes, contrairement à l’année dernière où on utilisait une grosse presse. Cette façon de faire permettra d’éviter les pertes de temps lorsque la presse bouche et que la bouilleuse continue à couler », d’exprimer M. Fournier.
L’entreprise située à La Patrie possède un contingent de 19 000 entailles et serait en mesure de gérer le bouillage d’environ 100 000 entailles. Selon Nicolas Fournier, le nerf de la guerre en acériculture est le service et la main-d’œuvre. « La relève et la main-d’œuvre ont toujours été un enjeu pour les érablières. La relève n’est pas là et les propriétaires vieillissent. Nous, on a une équipe de 9 travailleurs étrangers qui sont avec nous à l’année et qui peuvent s’occuper de faire l’entaillage, l’installation de l’équipement, du nettoyage ainsi que de la tubulure. Les services offerts sont variés et s’ajustent aux besoins du client », de mentionner le directeur général de l’AFCA.
Le partenariat avec la Chaire de recherche industrielle sur les technologies acéricoles se mettra en branle cette année avec l’ajout de capteurs à différentes étapes du transport et de la production. « L’an dernier, la Chaire n’était pas prête. Elle l’est maintenant. Des capteurs ont été installés sur le réseau d’apprivoisement des machines et il y en a aussi sur le camion qui récupère les concentrés chez les clients. Ça permettra de calculer le taux de Brix (taux de sucre dans le concentré), le volume, l’acidité et la viscosité », explique Nicolas Fournier.
Cette technologie permettra entre autres de savoir si le concentré est stable au moment de la réception, mais aussi s’il est en train de changer. Cette façon de faire assurera aussi une transparence avec le client parce que dès le départ, ce dernier saura ce qui est récupéré chez lui et ce que ça peut donner comme quantité une fois la transformation faite. « On devrait commencer à avoir des données et en tirer des conclusions d’ici 4 ans », ajoute M. Fournier.