Bon début à l’Exposition sur l’histoire militaire de Bury

Bury francais

Organisateurs de l’Exposition sur l’histoire militaire de Bury : Dominique Lévesque; Praxède Lévesque-Lapointe, présidente; Ed Pedersen; John Mackley et Joel Barter, archivistes; Roch Lapointe.

Des centaines d’artefacts et de bannières qui remplissaient le Centre Communautaire Manège Militaire de Bury le week-end dernier nous proposaient des récits sur l’histoire militaire de Bury et de ses environs, de 1866 à aujourd’hui. Organisée par la Société d’histoire et du patrimoine de Bury en collaboration avec la Légion à Bury, l’exposition entièrement bilingue se poursuivra les 25 et 26 mars avec l’ajout de bannières extérieures le long de la rue Main.
Le rôle de Bury en tant que centre militaire a commencé lorsque les Fenians, une société secrète de patriotes irlandais aux États-Unis, ont lancé une série de raids de 1866 à 1871. Ils visaient à prendre le territoire canadien par la force afin de pouvoir l’échanger avec la Grande-Bretagne pour l’indépendance irlandaise. En réaction, la nouvelle Confédération canadienne renforça sa milice et Lemuel Pope, qui possédait la majeure partie des terres entourant ce qui est aujourd’hui Bury, forma le 58e Bataillon d’infanterie Compton à Bury, le 11 octobre 1867.
L’histoire s’est poursuivie pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Vietnam et jusqu’à la guerre en Afghanistan. Plus que 400 artefacts et panneaux d’information exposés sur des tables dans la zone centrale, un diaporama, et une armée de bannières de sept pieds font la file en double le long des côtés de la salle, 30 en tout, racontent ces pages d’histoire.
Une bombe au napalm de quatre pieds provenant des États-Unis destinée à être utilisée au Vietnam est « la chose la plus horrible de toute l’exposition », a déclaré Ed Pedersen, l’un des organisateurs.
Les expositions se concentrent sur les personnes et leurs expériences plutôt que sur les armes; les hommes et les femmes qui ont servi au combat, dont beaucoup ont perdu la vie. Des femmes qui ont soutenu l’effort de guerre au front intérieur et qui ont permis au pays de fonctionner. La défense de Hong Kong. Les petits immigrés britanniques. Le rationnement alimentaire. Le mouvement pour la paix, et bien plus encore.
« Sur une photo, on voyait une femme en Russie, en 2022, protestant contre l’invasion de l’Ukraine. Imaginez son courage ! » a commenté M. Pedersen.
Pendant les guerres mondiales, Bury avait le taux d’enrôlement par habitant le plus élevé de toutes les communautés au Canada, selon Mme Praxède Lévesque-Lapointe. En regardant le diaporama, des visiteurs ont commenté des personnes qu’ils connaissaient personnellement ou qui étaient parents d’amis.
Une quarantaine de personnes ont assisté au 5 à 7 qui a ouvert l’événement et environ 62 étaient présentes le premier jour. La participation était également répartie entre francophones et anglophones, dont beaucoup venaient d’au-delà de Bury. Certains visiteurs ont passé des heures à voir les diverses expositions, a déclaré M. Pedersen. « J’espère que plus de jeunes viendront le week-end prochain. »
« Nous avons eu une très bonne collaboration », a déclaré la présidente de la Société d’histoire, Praxède Lévesque-Lapointe. L’idée de Joel Barter a déclenché l’événement. Ed Pedersen a recherché et écrit le texte des bannières, Martine Staehler l’a revisé, et Mme Lévesque-Lapointe l’a traduit. John Mackley a créé le diaporama, et Dominique Lévesque a aidé tout le processus. MM. Pedersen, Mackley et Tony De Melo ont organisé les expositions.
La Filiale 048 de la Légion royale canadienne à Bury a fourni plusieurs des artefacts, tout comme le collectionneur Michel Morin de La Patrie, l’unité ANAF no 318 (Le HUT) de Sherbrooke et d’autres contributeurs. Les photos pour les bannières et le diaporama sont une gracieuseté de la vaste collection de Joel Barter. D’autres provenaient de l’album de coupures de la Légion prêté par Valerie MacLeod et, une fois de plus, d’autres contributeurs.
« Nous espérons que cet événement rappellera aux gens l’histoire et qu’ils seront sensibilisés à la responsabilité sociétale que nous avons de nous protéger et de protéger notre démocratie. Le Canada n’est pas une société militariste, mais nous avons répliqué lorsque cela était nécessaire », a commenté M. Pedersen. « Notre objectif n’est pas de glorifier la guerre, mais simplement de rappeler l’histoire. »
M. Barter a dirigé l’initiative visant à installer 40 bannières le long de la rue Main, dont 26 sont parrainées par des familles d’anciens combattants. « Les bannières sont dans le courrier, », a-t-il dit. « Elles devraient être ici et installées d’ici le 25 mars. »
L’exposition au Manège Militaire de Bury, 563 Main Street, est ouverte du 25 au 26 mars, de 13 h à 16 h. Les bannières extérieures resteront en place jusqu’à l’automne et l’exposition sera remontée pour la Fête du Canada.
Le soutien financier provient du Réseau du patrimoine anglophone du Québec, du Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise, de la Municipalité de Bury et de la Caisse Desjardins du Haut-Saint-François.

Article précédentArticle suivant
Rachel Garber
Rachel Garber is editor of the Townships Sun magazine and writes from her home in the old hamlet of Maple Leaf, in Newport.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François