L’écocentre de Weedon semble fort populaire puisque l’achalandage y est régulier.
La municipalité de Weedon entame une troisième année de son écocentre et l’achalandage ainsi que sa popularité ne cessent de grandir. Cela permet d’amasser des revenus tout en réduisant son tonnage acheminé chez Valoris, entraînant par conséquent une diminution de la facture à payer à la Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke.
C’est avec enthousiasme que Nicolas Blouin, inspecteur en bâtiment, parle du succès de l’écocentre. « Notre écocentre, l’an un, l’an deux ont été deux beaux succès, on s’améliore chaque année. On peaufine nos méthodes, nos valorisations de nos matières, le tri à la source. » « On a réussi à inculquer à nos résidents, la forte majorité, l’importance de trier », d’ajouter le maire, Eugène Gagné. Ce dernier mentionne que des gens de tout âge utilisent l’écocentre, jeunes et moins jeunes. « J’ai vu l’autre jour, une dame de plus de 70 ans venir porter sa vieille lampe en métal et une autre sa balance de métal au lieu de la mette aux vidanges. Nos citoyens sont vraiment sensibilisés. » La proximité du site constitue un autre facteur facilitant son utilisation.
Ce geste de solidarité collective est bénéfique pour l’environnement et pour la municipalité à plusieurs égards. M. Blouin mentionne que Weedon a diminué son volume d’enfouissement annuel de 45 % depuis deux ans. « L’année dernière, on a enfoui chez Valoris 700 tonnes comparativement à 1 200 tonnes, il y a deux ans, et ce, malgré une augmentation de la population. » En termes d’achalandage, M. Blouin indique que cela représente 1 400 entrées pour la première année et 2 050 l’année dernière. On prévoit maintenir cet achalandage, voire atteindre une stabilisation pour l’année en cours. Mentionnons que l’écocentre est accessible gratuitement aux citoyens exclusivement les samedis de 8 h à midi, et ce depuis le 22 avril jusqu’au 28 octobre.
La popularité de l’écocentre est indéniable, selon MM. Blouin et Gagné. « L’an passé, toutes les semaines, on ramassait un conteneur de fer et ça pas arrêté toute la saison », d’exprimer le maire. « On a aussi vidé une douzaine de conteneurs de bois et on aurait pu en vider de 15 à 20 », d’ajouter M. Blouin. Le maire ajoute que plus de 4 000 litres d’huile usée ont été amassés au cours des deux premières années. « Samedi passé (22 avril), on a ramassé un conteneur de céramique, des agrégats. C’est pesant ça. Quand on va mettre ça chez Valoris, c’est 15 $ la tonne pas dans les vidanges. Et quand ils tombent dans les vidanges, c’est 216 $ la tonne », d’expliquer le maire démontrant l’économie possible pour un seul item.
L’écocentre de Weedon, d’expliquer MM. Blouin et Gagné, accepte pratiquement de tout sauf les produits d’entrepreneurs généraux, le bardeau d’asphalte et la tubulure. On trouve des débouchés pour l’ensemble des autres matières que ce soit pour le métal, le bois, le carton, les pneus, les huiles, les peintures, les RDD. On retrouve également sur place un conteneur identifié comme « les sert pu à rien » à l’intérieur duquel se trouve tout ce qui est électronique. « Une des choses qu’on est le plus fier, c’est notre conteneur deuxième vie », d’insister le maire. Les citoyens viennent déposer des objets et choses dont ils ne se servent plus et d’autres les récupèrent pour leur usage personnel.
Même s’il n’aime pas le mentionner, l’écocentre est payant en argent pour la municipalité, « mais surtout en environnement », d’insister le maire. « Le monde se demandait quand on a parti ça, ça va être un gouffre sans fond, ça va coûter cher, pis finalement on fait de l’argent. » Fier de l’écocentre, M. Gagné n’hésite pas à dire qu’il peut servir de modèle pour d’autres municipalités.