Valoris affiche un autre surplus financier

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L’excédent de 1,8 M$ a été affecté à des aménagements du site et à la construction de la cellule no. 7.

La Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke (Valoris) enfile les surplus financiers depuis quelques années. Malgré des revenus stables et une diminution de tarification aux municipalités membres, l’organisme a réussi à dégager un surplus de 1,8 M$ pour l’exercice financier 2022.
Ce résultat, explique-t-on, est attribuable entre autres, par l’augmentation d’acheminement des résidus issus des activités de construction, rénovation et démolition (CRD) provenant des écocentres et d’entrepreneurs privés. Louis Longchamps, directeur des communications, relations gouvernementales et avec la communauté chez Valoris, croit que l’augmentation pourrait se poursuivre pour l’année en cours. « La construction est repartie, tout semble rouler à la vitesse grand V, si l’on regarde par rapport à l’année passée, on est en avance sur ce qu’on a eu. On risque d’avoir encore de bons résultats en termes de CRD cette année, ça nous aide. »
Chez Valoris, on estime avoir bien sorti son épingle du jeu au chapitre des opérations, et ce, malgré une économie au ralenti, l’inflation grandissante et l’explosion des coûts de matériaux. « Ce fut un travail rigoureux de l’équipe et du conseil d’administration. Ensemble, nous mettons beaucoup d’efforts pour mettre en œuvre la mission de Valoris. L’équipe saisit toutes les occasions qui se présentent pour le développement de nouveaux partenariats, afin de nous permettre d’arriver à un résultat positif au terme de l’exercice financier 2022 », d’exprimer Christelle Lefèbvre, présidente de la régie.
M. Longchamps précise que l’excédent a été affecté à des aménagements du site, entre autres, le réaménagement de la balance et à la construction de la cellule no. 7 actuellement en cours. « On sait qu’on va avoir des coûts supplémentaires dans la construction du LET (Lieu d’enfouissement technique); on l’a tagué; donc on ne peut pas l’utiliser à rien d’autre et ça va éviter qu’on fasse des demandes supplémentaires auprès des deux propriétaires qui sont la ville de Sherbrooke et la MRC du Haut-Saint-François. » Les travaux, explique-t-il, vont bon train et on prévoit commencer à mettre des déchets à l’intérieur de la cellule vers la fin juin, début juillet. Rappelons que les travaux se sont amorcés l’année dernière.
Reconnaissance du TMB
D’autre part, Valoris poursuit toujours ses efforts auprès du gouvernement du Québec pour obtenir la reconnaissance du procédé de tri mécano-biologique (TMB) dont elle dispose de la technologie. Ce procédé permettra de fabriquer du compost et par conséquent réduire l’enfouissement des déchets ultimes. Des discussions sont en cours avec RECYC-QUÉBEC afin d’obtenir cette fameuse reconnaissance.
Avenir
Chez Valoris, on entrevoit l’avenir avec optimisme. « Depuis la fin 2019, la direction a démontré de la rigueur dans sa planification financière, mais restera vigilante pour continuer à remplir ses obligations financières futures et atteindre ses objectifs. Afin de gérer sa dette de manière responsable, Valoris continuera de planifier ses finances stratégiquement, en mettant de l’argent de côté pour ses obligations financières futures et ainsi éviter d’augmenter le fardeau financier sur les contribuables des deux propriétaires », précise-t-on dans un communiqué de presse. Mentionnons que Valoris a remboursé des investissements de l’ordre de 4 M$.
« Tranquillement, on réussit à se défaire du passé pour regarder en avant. Il faut ajuster notre discours et cesser de croire que prendre soin de l’environnement ne coûte rien. Ça demeure un enjeu collectif où chacun peut contribuer en observant ses façons de consommer et en triant ses déchets à la source, parce que moins nous enfouissons, plus longtemps notre site sera utilisé, moins d’argent il nous coûtera », d’exprimer Robert G. Roy, vice-président de Valoris et préfet de la MRC du Haut-Saint-François.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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