La mairesse d’Ascot Corner, Nathalie Bresse, Jonathan Piché, directeur général, Stéphane Roy, directeur de l’urbanisme et de l’environnement, et Éric Bourget, coordonnateur des travaux publics, invitent la population à utiliser le mini-écocentre.
Depuis quelques semaines, Ascot Corner dispose de son mini-écocentre et à voir les conteneurs déjà remplis situés derrière le garage municipal, il ne fait aucun doute que ce service était attendu de la population.
Tous les samedis matin de 8 h à midi, les résidents d’Ascot Corner pourront gratuitement y disposer leurs branches, agrégats, métaux, pneus et bien d’autres. Évidemment fière du mini-écocentre, Nathalie Bresse, mairesse d’Ascot Corner, rappelle que la municipalité caresse ce rêve depuis plus de 20 ans. Au début des années 2000, rappelle-t-elle, on recueillait la vieille huile dans le garage municipal en plus de récupérer quelques matières. Avec la construction du nouveau garage municipal, on y accueille les huiles usées, les peintures, les sert plus à rien, les batteries et la styromousse. L’endroit est facilement accessible sous l’annexe du garage municipal. Il est possible d’y déposer ces produits 24 h par jour et 365 jours par année. Mme Bresse signale que ce service est offert gratuitement depuis l’ouverture du garage municipal en 2019.
D’autre part, le 5 juin dernier marquait l’inauguration officielle du mini-écocentre. Le site comprend plusieurs conteneurs ou l’on peut y déposer différentes matières. L’endroit sera accessible au public du mois d’avril jusqu’au début novembre. Au départ, les élus souhaitaient faire un projet plus gros, mais il en aurait coûté plus de 600 000 $. « La municipalité n’avait pas les moyens. On est retourné à la table à dessin et l’aménagement du mini-écocentre a coûté 37 500 $. Ça a permis d’acquérir les conteneurs, les blocs de béton, le revêtement du terrain ainsi que l’affichage. » Le projet, souligne Mme Bresse, « s’inscrit dans les objectifs environnementaux dans le Plan d’action intégré adopté en 2017 par le conseil municipal. Il permettra de valoriser annuellement plusieurs tonnes de matières résiduelles qui auraient été envoyées à l’enfouissement. » Les responsables ne sont pas en mesure de quantifier le nombre de tonnes qui sera détourné de l’enfouissement. Une chose semble certaine, c’est qu’elle réalisera une économie puisqu’il en coûte 250 $ la tonne lorsque les matières résiduelles sont acheminées au site d’enfouissement de Bury. La municipalité d’Ascot Corner s’est également inspirée de l’écocentre de Weedon pour réaliser son projet.
Le préfet de la MRC et président de Valoris, Robert G. Roy, encourage les municipalités à se doter d’un écocentre. « Quand on regarde la superficie de 2 300 km2 la MRC du Haut-Saint-François, imaginez-vous quelqu’un partir de Chartierville qui descend à l’écocentre de Bury, similaire pour Ascot Corner, East Angus, c’est pas tout le monde qui y va. » M. Roy fait le souhait que d’autres municipalités créent leur petit écocentre, ce qui contribue à détourner les matières de l’enfouissement. Deux autres municipalités auraient entrepris des démarches dans ce sens. À titre de représentant de Valoris, M. Roy précise que l’objectif de la régie n’est pas d’enfouir et que « tous ces petits gestes-là ça compte. Plus longtemps que notre site va durer mieux qu’on va être. » Ce dernier ajoute « le développement des écocentres, c’est l’avenir. Malheureusement, je me permets, Éco Entreprises Québec, je pense qu’il ne le comprend pas. »
Présent à l’inauguration, le maire de Weedon, Eugène Gagné, joue un genre de rôle de parrain auprès des municipalités en quête d’information. Il se réjouit du succès de l’écocentre chez lui. « Avant ça, le monde passait leur temps à brûler leurs branches, du bois. Terminé, là, il y en a pu, ils nous amènent tout ça. On diminue les risques d’incendie, l’atmosphère. C’est vraiment valorisé à la bonne place. » M. Gagné mentionne que sa municipalité a détourné 45 % de ses déchets du site d’enfouissement en deux ans. Il manifeste le souhait que les écocentres se multiplient sur le territoire du Haut-Saint-François. Il précise que les municipalités participantes sont gagnantes, réalisant des économies en acheminant moins de tonnage au site d’enfouissement en plus de toucher des redevances du gouvernement du Québec.