Dudswell se lance dans une démarche reliée au Défi Parité + EDI

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La Municipalité de Dudswell s’est lancée intensément dans une démarche novatrice, en lien avec un programme du gouvernement fédéral s’intitulant Défi parité+ EDI, pour Équité Diversité Inclusion. Lequel visait, au point de départ, la parité hommes-femmes, mais il s’est étendu également aux gens défavorisés d’une façon ou d’une autre. Des nationalités différentes comme les immigrants, les membres de la communauté LGBTQIA+, les démunis vivant en précarité financière, et toutes les autres personnes qui se démarquent et qui présentent toutes les formes de particularités.
Le programme est parrainé par certains organismes, en Estrie, comme celui s’intitulant la Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale PÉPINES et le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD).
La démarche implique aussi l’intervention d’un comité mixte d’égalité EDI, qui peut se composer de fonctionnaires municipaux, de représentant(e)s de groupes communautaires et d’organismes publics et parapublics, de même que de citoyen(ne)s.
« Nous en sommes au début de notre démarche, entre autres, en train de créer un comité qu’on veut issu de la diversité, avec des membres de plusieurs provenances, pour éventuellement essayer de combattre les préjugés, renverser les tendances et changer les mentalités. Il s’agit d’éliminer les œillères et faciliter l’intégration de ces différents groupes », décrit la directrice générale de la Municipalité de Dudswell, Solange Masson, responsable du projet et visiblement passionnée par les idées qu’il véhicule.
« Ça ne concerne pas seulement les personnes avec un handicap, mais plusieurs autres groupes de la société, les immigrants, certains groupes de femmes défavorisées, les gens à mobilité réduite incluant ceux et celles qui poussent simplement un carrosse, qu’on souhaite favoriser par des politiques et en créant une nouvelle culture, pour que cela devienne un réflexe de penser à eux, car ils sont très souvent peu nombreux », assume-t-elle.
Elle convient finalement qu’il ne s’agit pas toujours de mesures qui vont coûter beaucoup d’argent afin de changer les choses. « Il s’agit souvent de sensibiliser tout simplement les gens, cela ne coûte pas grand-chose, même rien. Il faut se convaincre de réfléchir, d’adopter parfois des petits gestes pour faciliter l’intégration de certains groupes, dans notre société et cela peut éliminer des œillères qui nous empêchent de voir d’une façon plus large ! », conclut-elle.
La question importante qui découle de tout ce qui précède, qu’elles sont justement les mesures concrètes qui peuvent être adoptées pour changer les mentalités et faciliter l’intégration de plusieurs groupes de personnes qui peuvent avoir besoin d’aide pour aller de l’avant ?
Les réponses à cette question viendront nombreuses, sans doute bientôt. Mais l’agente de liaison pour le Défi parité+ EDI, Nicole Charette, du groupe PÉPINES, dresse déjà des balises pour en comprendre l’importance : « La mise en œuvre d’actions concertées permettront à la Municipalité de Dudswell de devenir plus accueillante, plus attractive et en mesure de retenir un personnel de plus en plus rare et mobile. De plus, plusieurs études l’ont démontré, une plus grande diversité améliore la qualité de vie et assure la participation de toutes et tous, notamment en augmentant l’esprit critique et la qualité des débats aboutissant à de meilleures décisions stratégiques. Dudswell devient ainsi un porte-étendard d’un discours et d’actions inclusifs et une municipalité activatrice de changement. Un exemple d’ouverture pour les villes, municipalités et MRC de l’ensemble du Québec », a-t-elle transmis par voie de communiqué.

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