Un projet fort attendu, depuis plusieurs années, de piste cyclable entre Sherbrooke et Coleraine, via l’emprise de l’ancien chemin de fer du Québec-Central entre ces deux villes, se trouve ravivé à nouveau par le fait qu’une étude de faisabilité a été remise sur les bureaux des analystes du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) du Québec.
« Le MTMD a reçu le Rapport final en juillet 2023 de la firme CPCS Transcom ltd, mandatée en septembre 2022. Les conclusions quant au potentiel stratégique et commercial du Chemin de fer Québec-Central (CFQC) – subdivision Vallée, sont présentement analysées par les différentes directions concernées du ministère, dans le but de développer un positionnement quant à l’avenir et quant aux perspectives à long terme du CFQC », a transmis par courriel la porte-parole et conseillère en communication au MTMD, Jeanne Séguin-Laflamme.
« Oui, ce projet intéresse encore grandement toute la région. Mais il faut quand même faire attention, il y a au moins 80 ponceaux et plusieurs autres infrastructures, dont on ignore dans quel état ils se trouvent, et qu’il faudra peut-être reconstruire pour assurer la réalisation de cette piste cyclable que tout le monde réclame, avant sa mise en service. C’est un gros projet avec des conséquences économiques majeures », a déclaré le préfet de la MRC du HSF, Robert G. Roy, lorsque consulté à ce sujet.
« Nous sommes les promoteurs de ce projet depuis un certain nombre d’années. On attend les résultats de cette étude avec beaucoup d’intérêt. Mais on va avoir à regrouper nos troupes et à travailler pour réactiver ce projet qui a subi des hauts et des bas. Entre autres, le gouvernement nous avait obligés à subir un moratoire, en attente de savoir s’il était possible que l’ancien tronçon serve à nouveau pour le transport ferroviaire dans le futur, selon les besoins grandissants du camionnage. On ne sent pas le focus sur ce projet à l’heure actuelle », a admis le directeur général du Centre local de développement (CLD) du HSF, Dominic Provost.
« Nous étions prêts, et tout avait été gelé par le gouvernement qui étudiait les voies de chemin de fer. Nous avions même déboursé un premier montant. Le bail avait même été négocié avec le gouvernement. Il y avait une synergie des municipalités impliquées. On espérait que le projet se réalise, car on croyait qu’il n’y avait pas d’avenir pour ramener le rail. On pense qu’on pourrait utiliser l’emprise du chemin de fer pour le bénéfice de cette piste cyclable », affirme M. Provost.
« On ne connaît pas l’état actuel des troupes. On attend les résultats de l’étude pour savoir ce qu’on va faire. On croit qu’il y a un potentiel intéressant pour ce projet », a-t-il conclu.
La mairesse de East Angus enthousiaste
Questionnée à savoir s’il y avait encore, d’après elle, de l’intérêt au niveau municipal, pour le projet de piste cyclable entre Sherbrooke et Coleraine, la mairesse de East Angus, Lyne Boulanger, a été formelle.
« C’est un projet qu’on attend depuis longtemps. Bien sûr que nous avons hâte qu’il puisse se réaliser. Je fais du vélo moi-même et je sais que les citoyens la demandent depuis longtemps ! », s’est exclamée Mme Boulanger.
« C’est vrai qu’on n’a aucune nouvelle de ce projet. L’étude est sortie, mais on n’a pas pu en prendre connaissance. Dans la région, nous sommes prêts depuis longtemps, mais c’est le néant depuis plusieurs années. Oui, il va y avoir des coûts, qu’on fasse n’importe quoi, il y a toujours des coûts. S’ils ne remettent pas les trains sur les rails, on devrait pouvoir se servir de ce tronçon », espère Lyne Boulanger.
« On va voir vers où ça va évoluer. C’est un rêve qu’on chérit depuis plusieurs années, on la veut cette piste cyclable ! Je trouve vraiment dommage qu’on n’ait pas de piste cyclable dans notre région. J’ai bien hâte de savoir. Voyons les résultats de l’étude, on verra la suite à donner », a conclu Mme Boulanger, toujours optimiste.