Les deux animatrices de l’Idéation collective initiée par la CDC du HSF, Naomi Mc Mahon et Jinny Mailhot, en chandails rayés d’arbitres, ont fait bouger les participants à l’activité, sous la forme d’un match sportif, avec sifflets pour indiquer les arrêts ou la reprise du jeu, au gré des actions à effectuer.
La Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François (HSF) est à l’origine d’une activité d’idéation collective sur la situation des personnes aînées et sur les autres qui présentent un handicap qui les fragilise, en collaboration avec deux partenaires majeurs, soit le Centre d’action bénévole (CAB) et les Étincelles de Bonheur du HSF. Leur objectif, trouver des solutions et améliorations pour le bien-être de leurs clientèles.
Cette activité avait lieu en avant-midi du jeudi 21 septembre dernier, au Centre communautaire de Bury, dans l’ex-Manège militaire de l’endroit. L’objectif : analyser la situation de ces deux groupes de personnes vulnérables, travailler sur les éléments de cette situation et trouver de nouvelles idées pour améliorer leur sort, en suggérant les façons de réaliser et de prioriser ces idées.
Un sondage préalable avait orienté les organisatrices, autour de l’agente de développement à la CDC du HSF, Naomi McMahon, qui a monté le projet.
Six enjeux en avaient été dégagés et se trouvaient à l’étude : La connaissance et la défense des droits de ces personnes vulnérables ; les services qui leur sont offerts dans la région ; leur précarité financière ; leur vie sociale ; leur sécurité physique et environnementale ; leur perte d’autonomie.
La directrice générale de la CDC, Jinny Mailhot, agissait comme animatrice-modératrice, tout comme Naomi Mc Mahon, toutes deux vêtues du chandail rayé noir et blanc des arbitres de hockey, et munies d’un sifflet leur permettant d’arrêter le jeu et d’intervenir à la demande pour initier les actions à effectuer par les participants.
« 172 personnes ont répondu au sondage, dans toute la MRC, principalement sur la sécurité des milieux. Les résultats ont été présentés au début de l’activité, aujourd’hui. Des représentants de nos deux partenaires participent, au milieu de citoyens impliqués et de personnes qui viennent du domaine de la santé ou d’autres organismes communautaires », a énuméré Naomi Mc Mahon.
« Les participants sont regroupés en six équipes de quatre personnes, identifiées par des couleurs. Elles interviennent comme dans un match sportif. C’est une technique d’animation, qui rend le tout plus agréable, avec des interventions plus interactives, collaboratives. Ça bouge ! Les sifflets, c’est pour intervenir en introduisant les temps d’arrêt, les temps de jeux, mais il n’y a pas de cartons rouges comme au soccer », a transmis avec son air coquin, pour sa part, Jinny Mailhot, la meneuse de jeu.
Elle a identifié la collaboration aussi de partenaires municipaux, de la Sûreté du Québec (SQ), des représentants du monde de l’Éducation, du Centre des services éducatifs populaires (CSEP), du CAB du HSF, et même des organismes régionaux estriens.
« Aujourd’hui, on ressent de la fierté à rassembler ces partenaires de différents milieux qui veulent vraiment faire une différence pour les aînés et les personnes handicapées. On sent leur mobilisation et leur motivation. Chacun travaille très fort ! », ajoute Mme Mailhot.
La policière de la SQ Marilou Quessy a noté : « On prend connaissance des problématiques, en participant aujourd’hui, on apprend aussi les suggestions de solutions qu’on pourrait apporter, il y a beaucoup de bonnes idées qui sont exprimées par les participants, sans qu’on puisse promettre de toutes les réaliser », a indiqué Mme Quessy en souriant.
« C’est la fin d’un processus, après le sondage, mais c’est le début de quelque chose, vers des actions à mettre en place. Notre mission, c’est de nous assurer que les personnes handicapées se sentent en sécurité et de voir à leur mieux-être en général. L’activité de création collective et d’intelligence collective d’aujourd’hui, ça donne quelque chose, ça nous permet d’alléger notre tâche d’organisateur. Nous allons pouvoir répondre aux gens isolés pour mieux les inclure et rejoindre nos aînés des petits milieux », a suggéré Marie-Josée Pellerin, directrice générale des Étincelles de Bonheur du HSF.
France Lebrun, quant à elle, la directrice générale du CAB du HSF, se réjouissait de cette séance d’idéation, « une étape dans le projet qui a permis de réunir de nombreux partenaires de différents milieux, de connaître leurs différentes réalités, pour une potentielle mise à niveau d’autres projets ayant déjà existé, et de les adapter à une réalité commune ou spécifique des aînés. C’est porteur d’un mieux-être pour ces personnes vulnérables, comme pour les personnes ayant un handicap ».
Par ailleurs, une citoyenne dynamique, Céline Gagné, du Canton de Lingwick, qui est membre du sous-comité Conférences de la Table de concertation des aînés, s’est dite contente d’être venue comme participante. « Nous qui avons la tâche de diffuser de l’information dans nos milieux, c’est important de rejoindre les gens pour leur transmettre ce qui se fait par plusieurs organismes et créer ainsi des points de rencontre, ce qui mène souvent à d’autres actions significatives », a-t-elle fait valoir en conclusion de la matinée.