Plusieurs citoyens présents se sont levés lors de la dernière séance du conseil municipal du Canton de Westbury pour appuyer la demande du citoyen, Shane Coates, pour la démission du maire et de la directrice générale de la municipalité.
Se sentant bâillonné lors de la période de questions et frustré de la situation qui semble se répéter aux séances du conseil municipal du Canton de Westbury, le citoyen, Shane Coates, appuyé de plus d’une quinzaine de contribuables, a réclamé la démission du maire, Gray Forster, et de la directrice générale, Nathalie Audet, lors de la séance du conseil municipal qui se déroulait la semaine dernière.
L’ensemble des citoyens présents, une vingtaine, semblait en avoir lourd sur le cœur. La récente lettre acheminée, le 10 octobre, à toute la population rappelant la politique de tolérance zéro en matière de harcèlement et d’intimidation envers les employés municipaux et les élus semble avoir été plutôt mal reçue par les citoyens présents. Ces derniers reprochent au maire ainsi qu’à la directrice générale de travailler en tandem en ne donnant pas toute l’information pertinente et d’être intransigeants en distribuant des lettres d’avocat à certains entrepreneurs.
Jocelyn Ménard et Stéphane Nadeau, deux entrepreneurs ayant des contrats avec la municipalité, disent avoir reçu respectivement une lettre d’avocat leur précisant de ne plus poser de questions relativement à leur champ de compétences et de ne pas intervenir auprès de l’administration et des élus dans leur gestion quant à la planification des mandats. Ces derniers s’offusquent en soutenant qu’ils ne tentaient pas d’intimider les élus, mais bien d’obtenir des réponses relativement à ce qu’ils avaient observé.
D’autres citoyens ont questionné le maire pour en savoir davantage sur la justification de l’envoi postal. Ce dernier a répliqué qu’il s’agissait d’un simple rappel des règles établies par le ministère des Affaires municipales du Québec. Certains ont même demandé s’ils pouvaient encore poser des questions par crainte de recevoir une lettre d’avocat. Le maire précise que tout citoyen peut poser les questions qu’il désire. Il rappelle que les entrepreneurs ne peuvent poser de questions relativement à leur champ de compétences. À cela, les entrepreneurs Ménard et Nadeau mentionnent préférer cesser leurs liens d’affaires avec la municipalité afin de préserver leurs droits de questions lors des séances municipales.
Suspension
Considérant que la période de questions tournait en rond et que la même question revenait régulièrement et l’insistance de certains citoyens à obtenir des réponses, le maire Forster a suspendu la séance du conseil pour une période de 15 minutes. Il a également sollicité la présence de la Sûreté du Québec. Deux agents se sont présentés sur place au moment de la reprise de la séance. Malgré l’insistance des questions, les citoyens se sont montrés tout de même respectueux. Si les questions étaient dirigées principalement en direction du maire, le travail des élus n’a jamais été mis en question au cours de la dernière séance.
En suspendant la séance, M. Forster mentionne qu’il n’a fait qu’appliquer une suggestion du bureau régional des Affaires municipales dans ce genre de situation. Quant à la demande de démission formulée à son égard et de la directrice générale, le maire mentionne ne pas être étonné. « Ça fait une escousse qu’on entendait parler de ça. » Quant à la municipalité, le maire insiste « on suit les règlements, on suit le code de déontologie et le code d’éthique pis on suit ça à la lettre. » Pour sa part, il entend bien poursuivre son travail dans le respect des règles, précise-t-il. « Nous autres, on veut faire avancer la municipalité, le Canton, on a des projets et ça, ça retarde tout », précise-t-il.
Démission
M Coates quant à lui a la ferme intention de poursuivre les démarches pour obtenir la démission du maire et de la directrice générale. Outre l’atmosphère qui règne lors des séances du conseil municipal, ce dernier reproche à la municipalité d’être responsable d’une série de démissions. Ce que le maire rejette et refuse de commenter, précisant qu’il s’agit de dossiers sous le couvert de la confidentialité.
« Je demande les démissions parce que j’ai peur de l’avenir de la municipalité. Lorsqu’on creuse un trou, c’est facile à creuser, mais très long à sortir. On veut de la cohérence avec les citoyens. On veut une municipalité en harmonie qui travaille ensemble », d’exprimer M. Coates. Ce dernier semble déterminé à aller au bout de sa démarche. « Ensemble, on va essayer de travailler et faire ce que ça prend pour que ça marche. », complète-t-il.