Ce Cessna 310, à demeure à l’Aéroport de Sherbrooke, ouvre la porte à la formation multimoteurs IFR (instrument flight rules), pour la formation de pilotes, que ce soit pour un petit avion personnel jusqu’au pilote de ligne, pour le «travail aérien» et pour le «taxi aérien», au Centre Altitude, directement sur place.
« Nous sommes maintenant en mesure d’affréter un avion pouvant accepter jusqu’à 19 passagers, ici même à Sherbrooke. Cela peut être très utile pour certaines compagnies. Nous pouvons ouvrir les opérations aériennes, en 2024, pour du «travail aérien» et aussi pour du «taxi aérien», par notre école d’aviation Altitude, basée à l’aéroport de Sherbrooke. C’est une grande nouvelle ! », s’exclame Alexis Etienne, le propriétaire de l’école, avec un enthousiasme débordant, à propos de cette activité du samedi 11 novembre, soit l’opération Portes ouvertes, à l’aéroport de Sherbrooke.
Les gros projecteurs ont alors été braqués sur les installations de son école qui prend résolument de l’expansion, par les temps qui courent. Évidemment, la population voit en même temps son attention accaparée par les avions eux-mêmes, les premières vedettes du jour et d’une telle opération charme. Il y en avait plusieurs pour l’occasion, de tous les types, du petit monomoteur à deux places, voué aux loisirs et divertissement de son propriétaire individuel, jusqu’au « King Air » (le Roi des airs) arborant aussi l’appellation SkyJet, pouvant accueillir 19 passagers, pour lequel M. Etienne avait une nouveauté à annoncer…
« Nous pouvons former monsieur et madame tout le monde, que ce soit pour du pilotage de loisirs que pour devenir pilote de ligne, car notre école qui est assez versatile aspire à devenir un collège d’aviation, ce qui s’en vient bientôt ; on sent un engouement ! Hier, nous avons reçu 160 jeunes élèves d’une école primaire de la région, et une trentaine d’entre eux sont revenus aujourd’hui avec leur famille. L’avion, ce n’est pas inaccessible même pour les jeunes qui veulent en faire une carrière. Ils peuvent venir ici pour leur entraînement. Déjà aujourd’hui, nous avons atteint 300 personnes sur le site assez rapidement », indique l’homme chevronné.
« Ces portes ouvertes, c’est en réponse à la mission de mon école d’aviation : rendre l’aviation accessible au plus grand nombre de personnes… Actuellement, nous avons six avions qui décollent en simultané, nous avons déjà 170 sièges de vendus en 36 heures, à 30 $ chacun, un prix abordable pour un tour d’avion. C’est très rigoureux, très sécuritaire et nous offrons des services de qualité à notre école. Les deux stationnements sont complètement pleins. Nous avons sorti notre équipement d’hiver, entre autres pour le dégivrage à cause de la saison. Nous avons fait un événement familial, on peut faire des choses intéressantes ici. Notre école est passée de 2 à 9 avions. Nous ajoutons les certificats d’exploitation de travail aérien et de taxi aérien, c’est majeur. Nous pouvons affréter des avions de ligne, on peut faire de l’évacuation médicale en affrètement. Nous attendons après la Ville de Sherbrooke pour déployer notre école encore davantage, car notre limite technique vient de son inaction. Même si les autorités municipales sont positives à notre égard, nous sommes en attente de démarches administratives par une entente qu’elle tarde à nous signer », admet M. Etienne.
« Toutes nos acquisitions et actions de notre centre aérien, jusqu’à maintenant, n’ont requis aucune subvention. Nous n’avons actuellement que le Centre local de développement (CLD) du HSF qui nous soutient au quotidien, par sa conseillère Chantal Ramsay. Je n’ai pas peur de le dire… », soutient-il.
« Nous effectuons actuellement des démarches pour acquérir deux simulateurs de vols, en 2024, un gros qui bouge, suivant les mouvements simulés en vol, et un plus petit », annonce-t-il « Je suis pilote instructeur de vol, classe 1 et aussi pilote examinateur pour Transports Canada. Je peux donner des tests en vol à travers le Québec, dans d’autres écoles. Ici, nous avons même une salle d’examen écrit pour Transports Canada. Et pour devenir collège d’aviation, nous allons construire un grand hangar de même que des classes et des bureaux en conséquence », lance-t-il, lui qui a déjà le vent dans les ailes !