À quelques minutes de fermer définitivement mon ordinateur, je rédige mon dernier texte et c’est à vous, ceux qui me lisent régulièrement depuis 32 ans que je m’adresse puisque l’heure de la retraite a sonné pour moi.
Lorsque j’ai été embauché comme directeur général du Journal régional Le Haut-Saint-François début septembre 1991, j’étais loin de me douter que je terminerais ma carrière à ce poste. Quand j’ai débuté, j’ignorais où se trouvait Cookshire et je n’avais aucune idée du territoire que représentait le Haut-Saint-François. Pour moi, ce n’était qu’une étape dans mon cheminement professionnel, je me disais bah !, je vais être là 5 ans maximum. Aujourd’hui, 32 ans plus tard, je peux dire que j’ai pris goût du Haut-Saint-François, je me suis enraciné dans le milieu, j’y ai fondé ma famille de deux enfants. Si ma conjointe et moi sommes des «étranges» comme diraient certains, nos enfants eux sont des angussiens.
Je me rappelle lors de mon arrivée, le journal publiait seulement 11 numéros par année. Au fil du temps et avec l’aide de l’équipe, du conseil d’administration et la participation des annonceurs, nous avons augmenté le rythme de numéros à 17, puis ajouté une publication de style revue, publiée à l’automne, et continué d’augmenter le rythme pour atteindre 24 numéros réguliers annuellement.
Le développement du journal a connu une croissance constante et nous avons ajouté un site Web. Je me rappelle l’époque où on devait se partager le seul ordinateur disponible pour trois employés. Du passage de la comptabilité manuelle à la version informatique et du montage à la main à la version électronique.
À travers ces 32 années, j’ai découvert le Haut-Saint-François, ces magnifiques paysages, et surtout, rencontré des gens incroyables voués au développement du territoire et de la communauté sous toutes ses formes et dans toutes les sphères d’activités, soucieux de faire du bien autour d’eux. J’ai eu la chance et le privilège de créer des amitiés.
Le Haut-Saint-François et les gens m’ont apporté beaucoup et une richesse de connaissances incroyable. Ce que j’ai apprécié le plus de mon travail de journaliste, entre autres, était le contact humain avec les gens et le privilège d’en apprendre un peu plus chaque jour sur divers aspects de la vie que ce soit professionnel, culturel, sportif, social, agricole, forestier et bien d’autres.
C’est avec gratitude que je vous en remercie. Je me retire avec le sentiment du devoir accompli et confiant que l’avenir du journal est entre de bonnes mains. Je ne peux conclure sans avoir une pensée et une grande reconnaissance envers les membres de l’équipe. Sans leur apport et leur dévouement, le journal ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
Merci et place à la relève.
Pierre Hébert