Marie-Georges Bélanger, la responsable des services à la clientèle au PNMM, déborde d’enthousiasme et d’excitation face à l’événement planétaire de l’éclipse totale du Soleil prévue pour le 8 avril 2024, que les Estriens auront la chance de suivre directement dans la bande de totalité.
Qualifiée de phénomène astronomique unique, l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024, vers 15 h 25 – 15 h 30, aura l’avantage d’être observée par plusieurs millions de Québécoises et de Québécois du Sud du Québec, qui habitent dans ce que les astronomes appellent la bande de totalité. Ce qui a déjà pour conséquence de fasciner et d’exciter les observateurs en herbe, tout comme les professionnels !
Ce phénomène rare va survenir parce que la Lune va se placer entre la Terre et le Soleil et cachera ce dernier complètement pour une courte période. Un événement unique pour le Québec, la première éclipse totale depuis 1972, la dernière importante dans la province. Et la prochaine ne surviendra, dans le Sud du Québec, que le 3 mai 2106 !
Évidemment, l’Observatoire du Mont-Mégantic et l’ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic (PNMM), opérés par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), ne manquent pas de s’intéresser au phénomène extraordinaire qui s’annonce mondialement pour le 8 avril l’an prochain.
Au point de départ, plusieurs rumeurs ont circulé à propos de cette journée spéciale, voulant que toutes les possibilités d’hébergement, dans un large rayon autour du mont Mégantic, étaient déjà réservées au complet pour les dates entourant le 8 avril, que l’ASTROLab et l’Observatoire au sommet de la montagne affichaient COMPLET tous les deux pour ces dates, etc. Une légende urbaine était en train de se tramer, avec des questionnements et un peu d’angoisse au sujet des disponibilités de services d’hébergement et l’accessibilité aux sites d’observation et de stationnement autour du mont Mégantic !
« Il n’y a pas de désarroi possible ni d’angoisse à vivre pour personne. Il y a seulement beaucoup d’excitation dans l’air ! », s’esclaffe Marie-Georges Bélanger, responsable des services à la clientèle du PNMM.
« Nous avons prévu accueillir 2500 personnes sur nos sites du PNMM. Des demandes arrivent de partout, beaucoup de demandes, du Québec, des États-Unis, même de la France. La période des réservations a été ouverte en décembre, ne rendant possible que l’achat en ligne des billets. Il n’y aura aucun stationnement possible près de l’ASTROLab et dans le territoire du PNMM. Tous les visiteurs arriveront ici par autobus, car autrement c’était d’une grande complexité que de satisfaire tout le monde ! », admet Mme Bélanger.
« Les 2500 personnes devront stationner dans 20 stationnements situés entre Lac-Mégantic et Orford, avec beaucoup d’espaces pour garer l’auto, et prendre alors un autobus pour se rendre ici à proximité de l’ASTROLab. Ce fut beaucoup de travail pour trouver ces 20 stationnements et pouvoir les utiliser lors de cette journée spéciale ! Sur notre site Internet astrolab.qc.ca, section éclipse, un lien mène vers un tableau des stationnements, avec possibilités de réserver des billets dans un stationnement précis, qui détermine l’autobus à prendre pour notre destination. C’est une logistique de planification complexe pour gérer un achalandage record, soit une journée seulement pour 2500 personnes », décrit Marie-Georges, avec une pointe d’enthousiasme dans la voix.
Par exemple, des stationnements sont prévus, entre autres, dans les deux terrains de golf de Sherbrooke et du lac Mégantic, avec des heures d’embarquement fixées à 10 h et à midi, et le retour entre 17 h et 18 h.
« Nous prévoyons de l’animation tout l’après-midi du 8 avril, à l’ASTROLab, avec une scène extérieure et un écran géant. Les représentants des médias seront concentrés dans la portion Franceville de notre site, encore là avec un autobus pour les déplacements », ajoute-t-elle.
À la question « Y aura-t-il plusieurs visiteurs de l’international sur les sites de Notre-Dame-des-Bois et de Franceville, provenant du Japon, d’Europe et d’ailleurs en Asie ? », la réponse est instantanée : « Comme la bande de totalité s’étire jusqu’au Mexique et aux États-Unis, les touristes internationaux étant principalement de langue anglaise et espagnole, ils vont se diriger naturellement vers les États-Unis et le Mexique », prévoit Mme Bélanger.
Cela dégagera probablement les ressources du PNMM pour l’accueil en priorité des Canadiens et des Québécois. « Tout se passera dans le bas de la montagne, car l’Observatoire du sommet sera réservé pour les chercheurs des universités affiliées », indique Marie-Georges Bélanger.
« Nous sommes excités comme à Noël, car cette éclipse, c’est comme un gros cadeau pour nous. C’est une expérience marquante. On espère évidemment le beau temps pour cette observation et nous sommes impatients de partager cette éclipse avec le reste du monde. Nous sommes vraiment privilégiés de nous trouver dans la centralité de la bande de totalité », conclut-elle.