La classe de 5e et 6e année de l’école des Trois-Cantons, de Saint-Isidore-de-Clifton, de l’enseignante Mélissa Cassidy, en arrière à l’extrême gauche, et de l’éducatrice spécialisée Marylène Boutin, à l’extrême droite, réunit des passionnés de l’entrepreneuriat, qui prennent leurs rôles à cœur. Ils voient à l’organisation d’activités dans leur Centre d’activités scolaires (CAS), pour le plus grand plaisir de nombreux élèves qu’ils divertissent régulièrement.
Il y a des notions dans la vie que les jeunes ont intérêt à connaître et à apprendre quand ils ont l’âge scolaire. L’entrepreneuriat en fait partie. Le Défi OSEntreprendre facilite ce genre d’apprentissage. À l’école des Trois-Cantons, de Saint-Isidore-de-Clifton, on a à cœur de leur faire approfondir cette notion qui pourrait leur servir concrètement dans leur vie future, quelle que soit l’option qu’ils privilégieront pour leur emploi éventuel.
La classe de 5e et 6e année de l’enseignante Mélissa Cassidy bourdonne d’activités de façon régulière, avec des élèves qui jasent comme des hommes d’affaires ! Ils ne font pas que se prendre au sérieux, ils le sont réellement !
Ils parlent particulièrement de la compagnie qu’ils ont fondée, qui a pour nom officiel CAS, pour Centre d’activités scolaires, avec un logo en version numérique utilisable, de même que toute une panoplie de rôles qu’il leur faut jouer dans cette entreprise, un pour chaque élève, en fait.
Le CAS a organisé deux activités depuis septembre 2023, soit une disco le 2 octobre et un party de Noël mémorable pour chacun des participants, en décembre dernier.
« L’idée du projet vient de la participation de deux élèves d’ici au parlement scolaire, à Québec, où des représentants de plusieurs écoles se réunissent et agissent exactement comme le font les députés. Chaque école a deux représentants. C’est très formateur pour eux », a indiqué l’enseignante responsable de cette classe, Mme Cassidy, qui profite de l’aide précieuse de l’éducatrice spécialisée Marylène Boutin, un véritable bras droit pour elle. Toutes les deux voient à la bonne marche du groupe devenu une sorte de laboratoire de travail, une ruche dynamique au quotidien.
« Tout est décidé et organisé par les élèves, pour chaque activité, et voté par eux. Ils se distribuent les tâches, ils ont pleine autonomie, négocient avec les fournisseurs de services et les commandites, comme les prix des grignotines, liqueurs sodas, croustilles, popcorn, etc., qu’ils vendent à la cantine. Ils ont eu un don important d’une entreprise, DB Électronique Industrielle, soit un projecteur et une machine à fumée. 53 personnes ont ainsi profité de la soirée de musique disco », raconte Mme Cassidy.
« Pour ce qui est du party de Noël, différentes activités ont été organisées, dont un souper pizza, la présentation d’un film, des collations à vendre là aussi. Des élèves du primaire et du secondaire avaient été invités, de même que des anciens de l’école de Saint-Isidore », décrit Marylène Boutin à son tour.
« La Municipalité de Saint-Isidore a prêté la salle de projection pour le film, munie d’un écran géant gonflable. Et nous avons la collaboration du IGA Cookshire-Eaton, qui nous remet 50 pour cent de rabais sur les achats. Ce n’est pas une priorité d’amasser de l’argent par leurs activités, mais ils sont bien fiers des efforts et des résultats quant à la rentabilité, chaque fois. Certains trouvent amusant d’exercer des responsabilités. L’argent servira à financer la prochaine activité, probablement une nouvelle activité disco ou un souper-spectacle médiéval, et payer aussi le voyage de fin d’année qu’ils planifient, soit de se rendre en train quatre jours à Toronto », a ajouté Mélissa Cassidy.
Un voyage de fin d’année qui promet, que différents élèves ont évoqué de la façon suivante : « Se rendre aux chutes Niagara, visiter la Tour du CN, assister à un match de baseball des Blue Jays et s’amuser à l’attraction bien connue Canada Wonderland », d’énumérer certains d’entre eux, à tour de rôle…
« Les participants dans cette entreprise scolaire semblent tous bien contents, car ils n’hésitent pas à s’impliquer dans le projet, de même que plusieurs parents. Les commanditaires ne se font pas prier non plus. Quand les plus petits de première année jusqu’aux élèves de deuxième secondaire sont aussi impliqués, les plus grands ajustent les choses en conséquence. Comme dans le cas d’une prochaine activité disco, c’est prévu un système de coquilles pour amoindrir l’intensité de la musique pour les plus jeunes, une amélioration demandée par des parents des plus jeunes familles, à la suite de certaines plaintes à propos de la musique trop forte », ajoute à son tour Mme Boutin.
Il s’agit vraiment d’activités pour des élèves du primaire et de secondaire 1 et 2, organisées de A à Z par des élèves passionnés de 5e et 6e année, dont le sérieux et la maturité semblent faire la fierté de leur enseignante et de sa complice éducatrice spécialisée !