L’équipe des Bombardiers de Valcourt, en noir, vient de marquer un but, en deuxième période de la partie qui l’oppose aux Jets de Saint-Hubert, en blanc, durant la classique de hockey de Weedon, après avoir déjoué habilement le jeune gardien et son défenseur sûrement dépités.
« On fait tout ça pour que les enfants s’amusent. Nous sommes des passionnés, nous voulons qu’ils développent leur amour du hockey, mais surtout qu’ils s’amusent. On est heureux aussi de faire connaître Weedon par la bande ! Plusieurs équipes nous ont surpris en demandant “Où est-ce, Weedon ?!!” Nous avons aussi une quinzaine de parents bénévoles qui nous donnent un coup de main et on compte aussi sur le hockey récréatif de Weedon et de la Municipalité, qui nous aide par son responsable des loisirs, Billy Filion-Gagné », résume rapidement Michel Provencher, porte-parole de l’organisation du tournoi.
Visiblement, ce dernier en mange du hockey, lui qui a joué professionnel et a agi comme entraîneur pendant 22 ans en Europe, après une carrière dans le hockey scolaire au Québec. Il a été difficile à rencontrer pour effectuer une entrevue, car il se démenait comme une vraie queue de veau, il avait trop à voir un peu partout dans l’aréna de Weedon, pour la bonne marche de son tournoi.
Il admet ensuite que ce serait plus facile si le comité organisateur pouvait s’adjoindre un plus grand nombre de bénévoles, pour les prochaines éditions. « C’est beaucoup de travail avant le tournoi pour la gestion des équipes à accueillir, c’est Billy Filion-Gagné qui s’en est occupé. Prévoir les arbitres, il en faut cinq qui font une rotation, à deux par partie, un juge de ligne et un arbitre en chef », indique-t-il.
« Mais on ne parle pas de tournoi, pour notre activité. C’est plutôt une classique qu’il faudrait dire. La différence, c’est que nous garantissons quatre parties aux équipes, ce qui est apprécié surtout par celles qui viennent de loin. Dans un tournoi, il n’y a que deux parties garanties, l’équipe qui perd sa deuxième partie s’en retourne à la maison. Cela nous a obligés à refuser plusieurs équipes, car sur deux jours, l’horaire nous limitait pour que chacune des équipes joue quatre parties comportant trois périodes de 12 minutes, les deux premières avec le temps qui court même pendant les arrêts de jeu, mais avec la troisième chronométrée », explique M. Provencher.
Rappelons que la classe Atome, au hockey, concerne les joueurs de 10 et 11 ans d’âge. Mais l’organisation a permis à l’équipe de Québec, entre autres, d’aligner des joueurs Novices Élite, les meilleurs éléments âgés de seulement 7, 8 et 9 ans, parce que le bassin des joueurs d’âge Atome y vit une pénurie.
Outre Québec et une équipe de Weedon, la classique recevait des équipes de Saint-Hubert, Valcourt, Magog, Lac-Mégantic, Saint-Jean-sur-Richelieu et Petite Nation, cette dernière située en Ontario et alignant des joueurs autochtones avec des franco-ontariens.
Le froid pénétrant ressenti dans l’aréna a incommodé une des équipes visiteuses, au cours du tournoi. Le porte-parole a enregistré le problème. « Nous avons l’intention de nous inscrire à Hockey Kraft pour le futur, afin d’améliorer les installations de l’aréna. Le prix convoité de Hockey Kraft est de 100 000 $, ce qui serait bienvenu pour tempérer le froid de l’aréna, qui peut être dérangeant pour les jeunes. Cela fait partie de nos plans », a-t-il assuré.
Ce qui est certain, tournoi ou classique, c’est toujours un moment ultime pour tous les joueurs de tous âges, même les pros. Que ce soit pour remporter la fameuse Coupe Stanley, ou pour gagner un trophée plus modeste qui porte souvent le nom d’un grand sportif local, ou même le sigle de l’entreprise qui agit comme commanditaire principal, ou encore pour de simples médailles d’or, d’argent ou de bronze… quand même étincelantes aux yeux des jeunes qui ont la chance de les posséder enfin, un tournoi, pour tout joueur dans sa carrière, c’est un défi et un summum d’émotions, qu’il soit de n’importe laquelle catégorie, de l’Atome jusqu’à Professionnel !