Mauvaise nouvelle à La Patrie : Le Festival Rock’n’Blues cesse ses activités

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Après 10 ans d’activité en 2023, le directeur général du Festival Rock’n’Blues de La Patrie, Charles Gaudreau, vient d’annoncer la fin de ses opérations pour 2024, de façon définitive. Voilà qui n’est pas une très bonne nouvelle pour la culture et le tourisme à La Patrie.
« L’année 2023 n’a pas été facile pour notre activité. Je ne souhaite pas en parler longuement. Le bénévolat est de plus en plus difficile à obtenir des gens. Tous les coûts en général ont doublé aussi depuis la pandémie. La COVID-19 n’a pas facilité les choses pour nous. La secrétaire-trésorière a préparé un texte pour expliquer la situation », a transmis M. Gaudreau lors d’une conversation téléphonique.
« Notre comité organisateur était constitué de seulement quatre personnes. Nous souffrons d’essoufflement. C’était le temps pour nous de passer à autre chose », a avoué le directeur général, qui a laissé entrevoir que plus d’aide n’aurait pas été de refus.
La mairesse de La Patrie, Johanne Delage, pour sa part, s’est dite déçue par la nouvelle, consciente que le Festival Rock’n’Blues jouissait d’une certaine notoriété dans sa municipalité. Mais elle comprend la situation.
« Ça aurait été dans la 10e année d’existence. Ce genre d’événement majeur, c’est très très très demandant ! L’activité a connu de très belles années. C’était tous des bénévoles, qui avaient à courir après les artistes ! », a révélé Mme la mairesse.
« Les membres du comité organisateur étaient tous de très bons musiciens. Il faut avoir la fibre musicale développée et aussi de très bons contacts, en plus d’avoir le temps de s’en occuper. Car il faut des mois de préparation et de montage. Ce n’est pas tout le monde qui peut prendre la relève d’une telle organisation, car il y avait même un concours d’orchestres à organiser », a-t-elle indiqué.
« À la suite du post-mortem de l’an dernier, on le savait déjà. La Municipalité aidait à l’organisation de ce festival. Dès 2017 à mon arrivée à La Patrie, l’activité prenait déjà de l’ampleur. Parce qu’il y avait des instruments et de l’équipement de grande valeur, il fallait prévoir un garde de sécurité la nuit, il y avait beaucoup à voir. La Municipalité n’a pas les ressources pour prendre une telle organisation en main, même si nous avons engagé une technicienne en loisirs, nous manquons d’employés. C’est un réel attrait touristique perdu, qui amenait du monde au restaurant, à l’épicerie, etc. », a déploré Johanne Delage.
Mais sur une note optimiste, elle a évoqué les réunions qui se tiennent actuellement pour préparer le 150e anniversaire de la fondation de La Patrie, qui sera célébré en 2025. « Notre comité est plein d’idées. Il y a deux tentatives sur la table pour la présentation de spectacles, des pistes sont lancées dans le domaine culturel et artistique. De plus, la fabrique de la paroisse cherche également des moyens pour rentabiliser ses opérations. L’église pourrait peut-être devenir un musée, et même présenter des spectacles dans l’avenir. Il va y avoir quelque chose de différent qui animera la scène de La Patrie, sous peu, nous l’espérons », a-t-elle conclu.

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