Près d’une centaine de personnes ont assisté à la conférence de Dave Morissette, le 7 mai dernier, au Centre communautaire Thérèse Denis Lavertu, de Weedon, dans le cadre de la Semaine de la santé mentale.
Originaire de Baie-Comeau, Dave Morissette a été animateurà la radio (CKAC), dans le domaine des sports, et l’est encore à la télé (TVA Sports), parce que lui-même un ancien sportif. Sa carrière la plus connue s’est jouée au hockey professionnel, entre autres, deux ans pour les Canadiens de Montréal dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Il était de passage à Weedon, le 7 mai dernier, comme conférencier, à l’occasion de la Semaine de la santé mentale 2024.
Il répondait à une invitation spéciale de la part de Pauline Beaudry, directrice générale de l’organisme Virage Santé mentale, qui l’a accueilli et présenté avec humour, déridant la quasi-centaine de participants à l’activité, au Centre communautaire fraîchement baptisé Thérèse Denis Lavertu, grande bénévole de l’histoire de Weedon.
Dave Morissette ne l’a pas eu facile, ayant à se battre pour parvenir à réaliser son rêve de jouer au hockey, un jour, dans la LNH, ce qu’il a réussi après maintes péripéties à l’âge de 27 ans, alors que la plupart des joueurs prennent leur retraite à 30 ans. Et il a dû se battre littéralement pour y rester deux ans, à défendre ses coéquipiers moins corpulents que lui, souvent malmenés par les adversaires, selon son statut de joueur robuste et batailleur.
C’est qu’une carrière d’un joueur marginal passe par des aléas de ce genre, avec la mission d’intimider l’adversaire… Et se termine souvent à 30 ans, à cause des conditions du jeu intense, des efforts physiques nécessaires, des blessures qui en résultent et, par la bande, de la vie trépidante de joueur de hockey, qui inclut des voyages fréquents longue distance, des séjours dans les hôtels et repas dans les restaurants, etc. Ce sont les nombreuses commotions cérébrales qu’il a subies qui ont mis fin à sa carrière.
« J’ai eu une période où je ne me sentais pas bien, j’avais l’impression que tout le monde était contre moi, que je n’étais pas chanceux. Pourquoi acheter des billets de loterie, je ne gagne jamais ! Je n’avais pas hâte de me lever le matin. Je ne jouais pas assez à mon goût, je vais être retranché… J’étais la victime parfaite, j’avais ce genre de pensées tout le temps. J’ai rencontré quelqu’un qui m’a questionné sur mon but à moi, sur mon rêve. J’avais besoin d’aide. Cette personne m’a dit : je vais changer ta vie. Et elle l’a fait ! », a raconté Dave.
« Aujourd’hui, c’est différent. Pourquoi je suis heureux sans raison ? Parce que je vis dans le moment présent. La définition du bonheur ? Mon grand-père disait que le bonheur, ce n’est pas un endroit que t’habites, c’est un endroit que tu visites. Parfois, il faut demander de l’aide. Mais ça prend de l’effort de soi-même. Il ne faut pas laisser l’adversité ni nos échecs nous définir. J’ai pris mon courage à deux mains, je suis allé à RDS et je leur ai dit : j’aimerais animer une émission sportive de fin de soirée. Ils m’ont répondu : prends de l’expérience, fais de la radio. À CKAC, je me levais à trois heures du matin. C’était difficile ! Il y a un coach qui m’avait dit : on va travailler ensemble et je vais te rendre meilleur. Deviens la meilleure version de Dave Morissette… Se mettre le sourire dans la face, c’est pas toujours facile. Je suis allé chercher des outils. Avec les épreuves qu’on vit, on apprend… Mais ça prend un équilibre dans la vie », suggère-t-il.
Son message, resté simple et facile à comprendre, a frappé l’imaginaire des intéressés venus l’écouter, qui l’ont chaudement applaudi. « Son message était humble, rempli de simplicité, d’honnêteté, de franchise et transparence. Je suis plus que satisfaite de la soirée, les gens aussi, on a ri, on a été émus à l’occasion ! », a résumé Pauline Beaudry, à propos de Dave Morissette.