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Premier spectacle de la saison culturelle 2024 : « En attendant l’éclipse », à la Galerie d’art Cookshire-Eaton

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Myriam Genest-Denis, à droite, a agi comme maîtresse de cérémonie pour le cabaret-concert En attendant l’éclipse, au lancement de la saison culturelle 2024 à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, par l’ensemble réputé en musique contemporaine, Paramirabo.

Sous le sceau de l’exploration et de la découverte, la saison culturelle de la Galerie d’art Cookshire-Eaton a été lancée avec beaucoup d’à-propos, en terme d’actualité, par un concert s’intitulant En attendant l’éclipse, l’avant-veille de cet événement astronomique d’envergure mondiale.
Le 6 avril dernier, l’ensemble Paramirabo s’amenait à Cookshire-Eaton pour faire découvrir aux mélomanes du Haut-Saint-François (HSF) trois pièces représentatives de la musique contemporaine, dans une formule cabaret-concert.
L’ensemble Paramirabo réunit six musiciens chevronnés, sous la direction artistique de Jeffrey Stonehouse, flûte traversière. Myriam Genest-Denis, professeure de musique et musicienne chevronnée elle-même, a agi comme maîtresse de cérémonie, présentant chaque fois les trois pièces inscrites au menu du concert. Des informations bien utiles aux spectateurs.
Un concert très spécial, digne de l’éclipse, qui demandait aux intéressés présents de faire preuve d’une ouverture d’esprit particulière, une réceptivité spécifique pour une forme de musique moderne inhabituelle. Plus proche de la musique techno, si on peut dire, la musique contemporaine permet de faire appel à tout instrument pouvant créer des sons, harmonieux, parfois même inusités ! Et ce afin de surprendre l’auditeur en créant des émotions particulières.
En effet, les compositeurs de ce genre de musique ne se gênent pas pour faire intervenir dans leurs œuvres des instruments non conventionnels, comme des plaques de métal qu’on peut frapper, une simple brosse qui s’exprime par frottements, une tape de la main sur la caisse du violoncelle, des gazouillis d’oiseaux créés par le glissement de l’archet du violon et même le sifflage humain dans la bouche d’un musicien… Ce ne sont que des exemples !
L’appréciation de la musique contemporaine n’est pas facile pour tout le monde. Elle est plus apparentée à l’abstraction, comme l’art abstrait l’est pour la peinture. Un art jugé plus pur et plus pointu, moins accessible à la majorité, comme la musique classique par rapport à la chanson populaire, si on permet ce genre de comparaison.
La première pièce, d’une durée de 8 min 45 sec, présentée lors de ce concert, s’intitulait Still Life with Avalanche, composée en 2008 par Missy Mazzoli, compositrice américaine. « Cette œuvre est essentiellement un tas de mélodies qui s’effondrent en une chute chaotique… créant un paysage sonore étrange et évocateur. C’est une œuvre à propos de la beauté à travers le chaos, et vice-versa », en écrivait Mme Mazzoli sur Internet.
La deuxième pièce du concert, s’intitulant Paramirabo, du compositeur québécois Claude Vivier, créée en 1978, a duré 15 min. Le groupe a pris le nom de cette pièce, en hommage à Claude Vivier, mort le mois avant ses 35 ans, assassiné à Paris en mars 1983. « Une situation calme et paisible des flûte, violon et violoncelle qui est vite troublée par une violente intervention du piano… » (Martine Rhéaume)
La troisième pièce, pour sa part, constituait un montage audiovisuel, une fusion entre la musique électro-acoustique du québécois Jimmie LeBlanc et les images artistiques-numériques de l’artiste Fareena Chanda, de Toronto, et le physicien Stephen Morris.
Dans une citation trouvée sur le site Internet de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), qui a été fondée en 1966, la musique contemporaine est tour à tour qualifiée de musique moderne et de musique de création.
Ajoutons simplement en guise de conclusion que le thème musical de la série-culte Le trône de fer, composé par Ramin Djawadi, se trouve dans la catégorie musique contemporaine, qualifiée aussi de musique nouvelle. Une aventure par les compositeurs d’aujourd’hui qui amorcent une rupture dans le genre musical du siècle où ils vivent. Ce genre de musique sert souvent de musique d’ambiance, comme l’exemple donné ici.

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