Semaine de la santé mentale : Un témoignage de Ginette Guay partagé avec émotion

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Pauline Beaudry a invité Ginette Guay à venir témoigner comment c’était important pour elle de consulter et de demander de l’aide, quand elle a subi des épreuves qui la dépassaient et la déstabilisaient facilement dans sa relation avec sa fille.

La vie, ce n’est pas toujours facile. Pour tout le monde. Ginette Guay a parlé de certaines épreuves qu’elle a subies, durant son témoignage dans le cadre de la Semaine de la santé mentale, le mercredi 8 mai, au local de Virage Santé mentale, à East Angus.
Originaire d’Amos, en Abitibi, elle a raconté une partie de son enfance et de sa vie de jeune adulte, qu’elle a vécue dans ce coin nordique du Québec.
Elle a aussi conté comment, pour se rapprocher de sa fille, qui demeure à Rock Forest, elle a déménagé d’Amos jusqu’à Weedon, et comment cela l’a dépaysée complètement.
« Elle s’est sentie isolée, loin de chez elle. Elle est venue chercher des services à Virage Santé mentale, à notre bureau de Weedon, depuis quelques années. Elle a raconté comment cela l’avait aidée. Je me suis occupée d’elle, personnellement. Elle ressentait beaucoup de solitude à Weedon, n’étant pas connue, ayant une réputation à bâtir. Elle n’avait pas un bon lien avec son père qui habitait Notre-Dame-du-Bon-Conseil, dans la région de Drummondville », indique Pauline Beaudry, la directrice générale de Virage Santé mentale.
« Je la suivais en intervention. Je lui ai offert de visiter son père deux fois par année, en juin et en octobre, car je trouvais dommage, et même triste, qu’elle soit en froid avec lui. Comme elle ne connaissait pas beaucoup la région et qu’elle trouvait difficile de conduire son auto, je l’ai accompagnée. Il y a deux ans, nous sommes allés voir son père un peu plus tôt en juin, car j’étais un peu moins occupée. Son père était assez âgé, soit 99 ans et 11 mois. Je lui ai mentionné qu’il s’agissait peut-être de la dernière fois qu’elle le voyait et je lui ai proposé qu’elle devrait lui parler sérieusement et se réconcilier avec lui », relate Pauline.
« Je m’apportais de la lecture, même du travail, car je restais dans mon auto, voulant ne pas la déranger avec son père, pour qu’ils soient vraiment ensemble. Quand elle est revenue, Ginette avait les larmes aux yeux, m’avouant qu’ils s’étaient réconciliés. Nous sommes revenus à Weedon, et trois jours plus tard son père est décédé. Ginette nous a partagé tout cela avec émotion, dans son témoignage. Elle était calme et sereine. Nous avons eu une très belle soirée d’activité, dans la simplicité là aussi. Ce fut un beau succès. Ginette m’a rappelé le lendemain pour me remercier. Elle qui appréhendait de livrer son témoignage, elle m’a avoué que cela lui avait fait un bien énorme », a conclu la D.G. de Virage Santé mentale.

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